Selon le Tibet Information Network, citant Mme Malone, député européen en visite au Tibet, Yulo Dawa Tsering, connu au Tibet sous le nom de Yulo Rinpoche, a été placé en résidence surveillée. Yulo Dawa Tsering était l'un des premiers Tibétains arrêté lors de la ré-émergence du mouvement indépendantiste, en 1987, et avait été condamné à 10 ans de prison pour avoir parlé d'indépendance avec un touriste italien, lors d'un repas. Libéré fin 1994, il a passé au total 27 ans de sa vie en prison.
Mme Malone s'est rendue au Tibet à l'invitation du Parti Communiste Chinois, avec deux autres députés, un Italien et un Espagnol, du groupe socialiste du Parlement européen. Ils ne sont parvenus à rencontrer le moine dissident que 10 minutes, au dernier jour de leur visite et à force d'insister. Des mesures exceptionnelles avaient été prises pour s'assurer qu'aucun Tibétain n'avait pu suivre les députés européens, et ceux-ci n'ont pas eu le droit de prendre de photos. Ils n'ont pu lui parler qu'en présence d'officiels chinois et indirectement grâce à deux interprêtes, tibétain-chinois et chinois anglais.
"Ils ont dit qu'il était en liberté conditionnelle, mais au cours de la rencontre, il apparaissait clairement qu'il n'était pas libre de ses mouvements", a dit Mme Malone, pour laquelle le dissident avait l'air en assez bonne santé. Pour TIN, le récit de Mme Malone corrobore des informations officieuses antérieures en provenance de Lhassa, selon lesquelles Yulo Dawa Tsering avait été placé en résidence surveillée gardée par la police.
Selon l'agence (TIN), il s'agirait d'une "punition" du moine pour avoir, il y a deux ans, rencontré une Equipe des Nations Unies partie enquêter sur la liberté religieuse au Tibet.
(Source: TIN et AFP 10 novembre 96) (Tibet Info - 17 novembre 1996)