Le gouvernement tibétain en exil a réagi vivement dès le 30 décembre à l'annonce faite par les médias chinois d'une bombe ayant explosé à Lhassa le 25 décembre (voir ci-après).Il nie tout d'abord toute intervention dans les différentes explosions qui ont eu lieu au Tibet (celle du 25 décembre comme les précédentes).
Le gouvernement tibétain en exil ajoute que cette explosion a très bien pu avoir été provoquée par les Chinois eux-mêmes, afin d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les séparatistes tibétains et mieux cacher les problèmes internes à la Chine, et que l'explosion pourrait être utilisée aussi par les autorités chinoises comme un prétexte pour augmenter la répression politique au Tibet vis-à-vis du monde extérieur.
C'est d'ailleurs la raison invoquée par la police qui a fouillé de nombreuses maisons et installé des barrages sur la route de Lhassa à Shigatsé.
Le gouvernement tibétain rappelle par ailleurs que le Dalaï Lama a publiquement annoncé à plusieurs reprises qu'il abandonnerait toute fonction dirigeante si la lutte pour la liberté de son pays devenait violente, et que la Charte des Tibétains en Exil aussi bien que la Constitution tibétaine condamnent la violence comme moyen de résolution du conflit.
De plus, bien que les auteurs des attentats précédents n'aient jamais été identifiés, les autorités chinoises ont immédiatement accusé la "clique du Dalaï Lama" comme étant responsable de ce dernier attentat.
"Si des Tibétains étaient réellement impliqués dans cet attentat, ce ne pourrait être que l'expression spontanée de leur désespoir devant la répression chinoise qui s'accroit, et plus spécialement depuis l'interdiction des photos du Dalaï Lama et les séances "d'éducation politique" dans les monastères". (Tibet Info - 16 janvier 97)