Martin Lee, le président du Parti Démocrate de Hong Kong, commence le 26 janvier une longue tournée en Europe pour chercher l'appui des démocraties parlementaires, à 5 mois du retour de Hong Kong au sein de la Chine "Je veux expliquer au plus grand nombre possible de gens ce qui se passe aujourd'hui à Hong Kong et ce qui risque de se passer demain".Ce voyage, prévu de longue date, intervient alors que les récentes initiatives chinoises ont suscité protestations et interrogations sur l'exercice des libertés démocratiques après le 1er juillet. En outre, un groupe d'étude du Comité Préparatoire, instance qui dépend du parlement de la République populaire de Chine, vient de recommander l'abolition totale ou partielle de lois qui garantissent actuellement aux Hongkongais le plein respect des droits de l'homme et des libertés civiques. "Cela signifie que la Chine qui nous avait promis une politique de 'laissez-faire' pratique aujourd'hui une reprise en main", explique Martin Lee. Attitude qu'il estime
contradictoire avec le schéma "un pays, deux systèmes" prévu dans la Loi Fondamentale qui servira de constitution au territoire à partir du 1er juillet. "Le pire des messages, c'est de présenter Hong Kong comme étant désormais purement une affaire intérieure chinoise, au même titre que le Tibet".
Martin Lee, qui a demandé à être reçu à Paris par J. Chirac, compte surtout sur l'appui des élus des démocraties parlementaires européennes, qui devraient être particulièrement sensibles à la disparition d'une assemblée élue et aux menaces que cela fait planer sur l'équilibre des pouvoirs dans la future Région Administrative Spéciale de Hong Kong. (Source: AFP 24 janvier 97) (Tibet Info 2 février 1997)