La Chine a accusé le 17 janvier l'organisation américaine de droits de l'homme, Human Rights Watch, de défendre des "criminels" et des "trafiquants de drogue", et de soutenir la cause des "séparatistes" tibétains. Le directeur de Human Rights Watch/Asia à Hong Kong, Robin Munro, a immédiatement rejeté ces accusations comme "ridicules". Human Rights Watch, basée à New York, aurait "fabriqué de toutes pièces une vingtaine de prétendus cas individuels de violations des droits de l'homme, pour avilir la Chine", a affirmé le responsable de la Société chinoise pour l'Etude des droits de l'homme, cité par l'agence Chine Nouvelle, qui s'en prend également à l'organisation américaine pour avoir critiqué la campagne "Frapper fort" contre la criminalité, qui s'est soldée depuis son lancement fin avril par l'exécution d'au moins 2.300 personnes et la condamnation de dizaines de milliers d'autres à la réclusion à vie ou à de lourdes peines de prison.Human Rights Watch se voit reprocher également d'avoir traité séparément les questions concernant la Chine et le Tibet, dans son "Rapport mondial 1997" ("World Report 1997"), présenté en décembre 96. Cette division thématique "laisse entendre qu'il existe une division" entre la Chine et le Tibet, et prouve "les véritables intentions séparatistes de Human Rights Watch", a estimé le responsable.
Dans un autre rapport publié cette semaine, Human Rights Watch a demandé au vice-président américain Al Gore de suspendre la visite qu'il doit faire cette année en Chine, jusqu'à ce que Pékin infléchisse sa politique en matière de droits de l'Homme. (Source: AFP 17 janvier 97) (Tibet Info 2 février 1997)