Le Kazakhstan a officiellement "blâmé" le 25 mars pour la 1ère fois la politique menée par Pékin dans la province du Turkestan Oriental (Xinjiang). "D'un côté, c'est un problème intérieur de la Chine, mais du point de vue des droits de l'Homme, on peut blâmer l'écrasement violent par les autorités chinoises (des Ouïghours au Xinjiang)", a déclaré, lors d'une conférence de presse à Almaty, Beksoultan Sarsekov, chef du Conseil de sécurité du Kazakhstan. Les Kazakhs sont, comme les Ouïghours, une ethnie musulmane sunnite turcophone. Des organisations séparatistes au Xinjiang luttent, pour certaines les armes à la main, pour obtenir l'indépendance d'un "Ouïghouristan". Selon des mouvements politiques indépendantistes ouïghours établis au Kazakhstan, 57.000 Ouïghours militants ou sympathisants de la cause ouïghoure et leurs familles ont été arrêtés au Xinjiang depuis avril 1996. Sur la même période, environ 150 Ouïghours auraient été exécutés dans les prisons du Xinjiang ou abattus lors de tentatives d'évasion. A
u moins 200.000 Ouïghours vivent au Kazakhstan, qui partage avec le Xinjiang chinois une frontière longue de plus de 1.000 km. (Source: Tibet Info/AFP 25 mars 1997)