Les droits de l'homme, la situation des chrétiens en Chine et le cas du Tibet ont été évoqués le 16 mai entre les présidents français Jacques Chirac et chinois Jiang Zemin, au cours d'un entretien restreint, où ils étaient entourés seulement de leurs ministres des Affaires étrangères, de leurs ambassadeurs et d'un conseiller.
Jacques Chirac a souligné que, sur la question des droits de l'homme, "il fallait sortir de la confrontation qui ne fait pas avancer les choses". Il a préconisé une nouvelle fois le "dialogue pour pouvoir progresser". Il a également encouragé la Chine à dialoguer avec le Vatican sur la question des chrétiens et avec le Dalaï Lama sur la question du Tibet. Le Dalaï Lama, a-t-il dit, est "une personnalité modérée" qui "s'est prononcée en faveur du dialogue". Le président Jiang s'est déclaré "heureux" d'avoir eu un échange de vues sur toutes ces questions et a répondu point par point au chef d'Etat français, ajoutant qu'il souhaitait, sur ces différents dossiers, la "poursuite du
dialogue" avec la France. Selon une source française, l'attitude du président chinois marque une évolution de la part de la Chine qui manifeste traditionnellement une forte réticence à aborder ce que l'on appelle familièrement "les sujets qui fâchent".
Le président français a ensuite eu des conversations avec leprésident de l'Assemblée nationale populaire (ANP) Qiao Shi qui a porté, encore une fois, principalement sur les droits de l'homme. M. Qiao a assuré son visiteur que l'ANP était en train d'examiner de façon accélérée la convention des Nations-Unies relative aux droits économiques, sociaux et culturels et que
sa ratification "ne prendrait pas beaucoup de temps".
(Source : 36 15 Tibet Info/AFP 16 mai 97)