Selon le Quotidien du Tibet du 12 juin, 98 "séparatistes" tibétains ont été traduits en justice en 1996 et plusieurs d'entre eux ont été exécutés à l'issue de procès publics qui ont "soulevé l'enthousiasme de la foule". 24 de ces affaires, impliquant 57 personnes, ont déjà été réglées", a précisé le Procureur du Tibet, Tudeng Caiwang. Le journal mentionne le cas de dix Tibétains passés par les armes à la suite de ces procès, à Lhassa et Shigatsé, à la suite d'incidents entre forces de sécurité chinoises et fidèles du Dalaï Lama.L'annonce des condamnations à mort s'est faite à l'issue de procès publics, et les verdicts ont été "applaudis" par la foule, a affirmé M. Caiwang. Il y a eu l'an dernier 76 réunions publiques au Tibet suite à des procès, réunissant plus de 370 000 personnes, a indiqué le magistrat, dressant un bilan de la campagne "Frapper fort contre la criminalité", déclenchée en
avril 1996 dans tout le pays. Cette campagne, au cours de laquelle plus de 3 500 personnes ont été exécutées en Chine, est centrée au Tibet "dans la lutte contre le séparatisme", a souligné le fonctionnaire. Parmi les cas déjà "réglés", le journal fait référence également à celui de 14 moines du monastère de Ganden, qui l'an dernier se sont opposés à l'interdiction qui leur était faite d'afficher des portraits du Dalaï Lama. Au cours des troubles qui ont suivi, les religieux ont "crié des consignes réactionnaires, organisé des manifestations interdites, mis à sac un commissariat, et battu des fonctionnaires de l'Etat, suivant les plans du Dalaï Lama pour diviser le pays", a indiqué le Quotidien du Tibet, qui n'a cependant pas précisé le sort qui leur a été réservé pour leurs "comportements criminels".
(Source : 36 15 Tibet Info/AFP 12 juin 97)