Un cadre tibétain (pro-chinois) a accusé les fidèles du Dalaï Lama "de dévoyer des moines qui, sous leur emprise, s'adonnent aux plaisirs de la vie nocturne ou à la pornographie", selon la presse régionale reçue le 5 juillet à Pékin. "Les activités religieuses régulières bénéficient (au Tibet) d'une protection légale", a affirmé Raidi, vice-secrétaire du Comité Régional Tibétain du Parti Communiste Chinois. Et d'ajouter : "[...] Mais sous l'influence de la pensée réactionnaire de la clique séparatiste du Dalaï Lama certains monastères ne ressemblent plus
à des monastères, certains bonzes ne ressemblent plus à des bonzes : le soir, il s'habillent avec des costumes occidentaux, et vont aux bars de karaoké. Il y en a qui cachent dans leurs cellules des postiches (pour dissimuler leur calvitie, obligatoire chez les bonzes), et des images de femmes nues".
Ce dirigeant assurait ensuite : "La grande masse de croyants a réagi fortement à ces pratiques éloignées de la religion, et ont demandé au gouvernement de resserrer le contrôle et l'éducation" dans les monastères, a assuré le dirigeant. Dans les faits, le gouvernement chinois a lancé l'an dernier un "campagne d'éducation patriotique" sur les lieux religieux, et a interdit l'affichage de portraits du Dalaï Lama. Les bonzes et les religieuses ont dû signer contraints et forcés des déclarations d'allégeance à la politique de Pékin critiquant le Dalaï Lama, et se démarquant ainsi du Prix Nobel de la paix 1989.
NdlR Cette campagne de calomnies n'a en fait d'autre but que d'intensifier -sous couvert de protection de la religion - la lutte contre les fidèles du Dalaï Lama, accusés de "vouloir séparer le Tibet de la mère-patrie"
(Source : 36 15 Tibet Info/AFP 5 juillet 97)