Selon sa famille, le célèbre dissident chinois Wei Jingsheng, qui purge actuellement une peine de 14 ans de prison dans un centre de la région de Pékin, aurait été passé à tabac par ses codétenus, qui par la même occasion auraient bénéficié d'une réduction de peine. La famille du dissident a décidé de "porter l'affaire devant les autorités concernées". Aux Etats-Unis le porte-parole du Département d'Etat a déclaré que son pays était "très inquiet" du sort de Wei Jingsheng. Il a renouvelé l'appelà la libération de M. Wei et "de toutes les personnes emprisonnées pour avoir de façon pacifique exprimé leurs opinions politiques et religieuses". La France, qui s'est dite "préoccupée" par "la dégradation des conditions de détention"
(sic !) du dissident estime que ces informations "ne correspondent pas au souci des autorités chinoises, maintes fois exprimé, de consolider l'état de droit".
Wei Jingsheng, qui depuis dix-neuf ans n'a passé que six mois en liberté, souffre de troubles cardiaques. Son nom figurait sur une liste de prisonniers d'opinion présentée par les autorités françaises à la Chine lors de la visite en mai du président Jacques Chirac.
(Source : 36 15 Tibet Info/AFP juin 97)