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Notizie Tibet
Partito Radicale Centro Radicale - 27 luglio 1997
Sénat et environnement au Tibet
Question posée par le Sénateur Claude Huriet au Ministre français de l'aménagement du territoire et de l'environnement le 26 juin 97. Cette question au gouvernement résume tout à fait les points essentiels de l'importance de la protection de l'environnement du Tibet. Citation : M. C. Huriet appelle l'attention de Mme le Ministre [...] sur la situation préoccupante de l'environnement au Tibet. Depuis 1959, le système tibétain traditionnel de protection de l'environnement a cédé la place à des pratiques entraînant de graves atteintes à l'écosystème. Leurs effets sont

particulièrement notables dans les régions de prairies, les régions de récoltes, les forêts, les ressoures en eau et la vie sauvage. C'est ainsi que la reconversion des terres marginales à l'agriculture pour nourrir les colons chinois est devenue la plus grande menace pour les prairies du Tibet. Elle a conduit à une désertification étendue, rendant les terres inutilisables à la fois pour l'agriculture et le pâturage, notamment dans

l'Amdo. Cette situation est d'autant plus critique que le clôturage des prairies a désorganisé la pratique traditionnelle de migrations au sein d'une économie agricole dominée à l'origine par l'élevage. En ce qui concerne les forêts, elles sont passées, entre 1949 et 1985, de 221 000 km carrés à 134 000 km carrés, 40% des ressources ayant ainsi été exploitées contribuant à une désertification souvent irréversible. Avec la destruction de leur habitat, beaucoup d'animaux sauvages ont disparus ou ont fait l'objet de chasses aveugles. Une trentaine d'espèces menacées risquent aujourd'hui une disparition totale, ce que les autorités chinoises reconnaissent d'elles-mêmes. Pour ce qui est de la situation hydrographique, les fleuves du Tibet ont accumulé des couches de sédiment extrêmement élevées et semblent connaître

une pollution importante. De nombreux projets chinois sont en outre conçus pour capter l'énorme potentiel hydraulique du Tibet avec des coûts culturels, environnementaux et humains supportés par les seules populations locales. Enfin des quantités inconnues de déchets radioactifs ont été déchargées au Tibet, de façon souvent négligente, et de nombreuses ogives nucléaires y seraient stockées. Le Tibet possédant parmi les plus grandes réserves d'uranium du monde, ainsi que des gisements de 126 minéraux différents, on peut craindre que leur exploitation incontrôlée ne contribue d'aggraver une situation déjà inquiétante. Il lui rappelle que le plateau tibétain, unique au monde, constitue la

région de haute altitude la plus étendue de la planète et que cette région exerce une influence sur la circulationatmosphérique des courants aériens au dessus de l'Asie et peut, selon les spécialistes, contribuer à la déstabilisation des tendances du climat sur tout l'hémisphère nord. Il lui rappelle également que le Tibet est le principal bassin hydrographique de l'Asie, que quatre grands fleuves parmi les plus importants y prennent leur source (le fleuve Jaune, le Yangzé Kiang, l'Indus

et le Brahmapoutre) et qu'ainsi la moitié ou presque de la population mondiale dépend des fleuves du Tibet. En conséquence, alors que l'an dernier 343 députés et sénateurs français ont lancé un appel témoignant de leur souci extrême de la situation au Tibet, il lui demande ce que la France compte faire concrètement au sein des organisations internationales dont elle est partie, d'abord pour obtenir des autorités responsables une information précise sur la situation de l'environnement au Tibet et, ensuite, pour que ces atteintes graves puissent cesser dans les délais les meilleurs.

(Source : 36 15 Tibet Info/Journal Officiel 26 juin 97)

 
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