Les délégués du Tibet et de la région musulmane du Xinjiang (Turkestan) au XVème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) ont défendu le 17 sept. les options les plus répressives comme seules viables pour mettre un terme à l'agitation "séparatiste" dans leurs régions. [...] Le chef du PC tibétain,

Chen Kuiyuan, a justifié les "campagnes d'éducation patriotique" dans les temples, trop perméables à son goût au prêche du Dalaï Lama. "Des moines et des religieuses, incités par des forces hostiles opérant à l'étranger, se sont engagés dans des activités visant à menacer la stabilité sociale, à saper l'unité des ethnies, et à diviser la patrie". Pour éradiquer ces influences, les autorités ont lancé l'an dernier une "campagne d'éducation patriotique", qui a déjà été suivie par 30.000 des 46.000 moines bouddhistes de la région, dans 1.700 monastères, a révélé Raidi, le vice-secrétaire du PC tibétain.

Cette campagne a permis de "constater une sérieuse pénétration des cliques séparatistes conduites par le Dalaï Lama", a-t-il précisé, ajoutant que "de petites bandes criminelles" ont été "expulsées des temples".

Les délégués tibétains ont d'autre part refusé de se fier aux déclarations du Dalaï Lama renonçant à la revendication d'indépendance du Tibet pour entamer des négociations autour d'un projet d'autodétermination, lui reprochant d'être "versatile" (malgré le discours sans cesse réaffirmé du Dalaï Lama pour une seule autonomie).

M. Raidi a voulu d'autre part apaiser les inquiétudes sur le sort réservé à l'enfant de six ans, Gedhun Choekyi Nyima, choisi en mai 1995 par le Dalaï Lama comme réincarnation du Panchen Lama, 2ème autorité du bouddhisme tibétain, affirmant que "l'enfant disparu est très heureux, qu'il vit en liberté et va à l'école". Mais on ignore toujours tout de sa vie actuelle... (Source: AFP 17 sept.) (Tibet Info 3 oct 97)