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Gazzo Emanuele - 1 ottobre 1994
HOMMAGE A EMANUELE GAZZO (Avertissement)

En feuilletant l'"Agence Europe" ...

NAISSANCE ET MUTATIONS

Il y a plusieurs façons de feuilleter l'"Agence Europe". D'une part, l'on peut se mettre à la recherche quasi-scientifique d'un "produit", en partant du premier numéro jusqu'à nos jours, avec l'évolution de la "une" en particulier. D'autre part, saisir à travers l'actualité diverse et changeante, la continuité des thèmes traités, repris et développés, qui rappeleraient les mouvements d'un concerto avec ses variations et ses émotions.

Dans cette plaquette, que ses amis ont voulu réaliser dans des délais très courts, on ne pourra esquisser qu'une première ébauche, laissant aux historiens et aux politologues, aux économistes et aux juristes, le soin d'approfondir ces milliers d'éditoriaux qui se sont intitulés, à l'origine, "Notes et commentaires", avant de passer à la signature, pleine et entière, à un stade ultérieur, l'Agence venant s'installer le 23 août 1965 à Bruxelles, en prévision de la fusion des Exécutifs (1967).

En fait, dans le premier numéro, daté du 12 mars 1953, la "une" est constituée par l'interview de Paul-Henri Spaak, Président de l'Assemblée commune charbon-acier.

L'une des caractéristiques d'Emanuele Gazzo - et qui faisait sa force - c'était de saisir l'"événement" sur le terrain (les Conseils, les Sommets, l'Assemblée) et de s'entretenir avec les ministres, les parlementaires, les commissaires, les diplomates et les fonctionnaires. Pour expliquer, il faut comprendre. Et pas seulement à travers les milliers de documents, mais en prenant en compte les personnes, avec leur tempérament, leurs approches et leurs convictions.

Ainsi, le numéro de l'"Agence Europe", qui porte le N·1 de la nouvelle série, est daté du 19janvier 1961. On découvre "les Notes et commentaires"; ils sont consacrés à un dialogue: Conseil-Commission, dialogue en allemand, Erhard-Hallstein, dans des

responsabilités partagées.

"Il nous semble, écrit E. Gazzo, que ces déclarations aient eu le mérite incontestable d'animer et de rendre vivant, pour quelques heures au moins, le débat de l'Assemblée à Strasbourg, qui menaçait de s'enliser dans les redites et les lieux communs.

Il faut particulièrement souligner, à notre avis, la prise de position du prof. Hallstein, qui ne surprendra certainement pas ceux qui connaissent les idées du président du Marché Commun, idées qui ont le mérite de traduire, une fois de plus, en termes simples et concrets la philosophie d'action des Exécutifs européens. (... )

Pour M. Hallstein, les Exécutifs exercent "naturellement" et en conformité avec leur mission, une action qui est politique, même si elle ne s'exerce que dans le domaine économique.

Nul ne saurait contester aujourd'hui (et moins que quiconque le dr. Erhard, qui a tant de pan dans le "miracle économique" allemand) le fait que l'action dans le domaine économique - à moins qu'elle ne soit de nature strictement technique - est toujours dans la société moderne une action éminemment politique, avec toutes les conséquences de caractère politique et social qu'elle comporte, qui conditionne tout développement de ce que l'on pourrait appeler la "politique pure"."

C'est dans le Bulletin du lundi 3 octobre 1966 qu'apparaît pour la première fois, en haut à gauche, le mot "Editorial". Outre cet élément nouveau, le problème est capital et le titre n'est pas banal: "Une "fédération atlantique" ? Le mieux est l'ennemi du bien"

"A la veille de quitter son poste de Sous-Secrétaire d'Etat, chargé particulièrement des affaires atlantiques et européennes, M. George Ball a eu l'occasion de s'adresser aux membres de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants du Congrès américain, pour essayer de les convaincre de l'absurdité de la proposition, qu'ils devraient examiner, de création d'une "union fédérale" des pays membres de l'Alliance atlantique.

Nous ne savons pas si M. George Ball a pu convaincre ses honorables interlocuteurs, mais nous avons admiré encore une fois la clarté, la pénétration de l'analyse, la finesse politique, et surtout le réalisme qui caractérisent la pensée et l'action politique de M. George Ball. Son réalisme surtout lui a permis de démontrer aux Honorables représentants combien leurs idées sont éloignées des réalités politiques de l'heure.

"Un premier moyen consisterait, a-t-il dit, comme le suggère la résolution que vous examinez, à aller immédiatement vers une sorte de fédéralisme atlantique. Un deuxième moyen serait d'encourager les nations de l'Europe Occidentale à attendre une plus grande unité, pendant que l'on procéderait à perfectionner les institutions transatlantiques, pour rendre possible un partnership effectif entre l'Amérique du Nord et l'Europe Unie. Je vous dis que, de ces deux approches, c'est la deuxième qui est nettement favorisée par les réalités politiques".

(... ) Sans doute, le jour où l'Europe aura réalisé son unité effective, dans des frontières géographiques assez larges pour lui donner une dimension appropriée, mais assez étroites pour assurer sa cohésion et son monolithisme, les données du problème changeront. A ce moment là, les "complexes" d'infériorité tomberaient, l'équilibre s'établirait et le partnership serait bénéfique pour les deux parties. A ce moment là, l'Europe pourrait probablement prétendre avoir son mot à dire, elle-aussi, sur "toutes les façades", ou, plus précisément, sur toutes les frontières nouvelles d'un monde où la coopération aurait remplacé la domination ou l'exploitation."

 
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