Rome, 15 Décembre -N.R.- Le Premier Secrétaire du Parti Radical, Sergio Stanzani, lors de la mort de Andrej Sacharov, a déclaré:
"Dans nos initiatives, nos actions nonviolentes pour le retour de la démocratie dans l'Est européen, nous avons eu pendant des années comme point de référence, comme interlocuteur idéal et réel, Andrej Sacharov.
Lorsque le Parti Radical a adopté neuf refuzniks soviètiques, au fur et à mesure de leur libération, lorsque nous avons donné cours à des initiatives nonviolentes dirigées vers l'Urss et tous les pays de l'Est, la lutte nonviolente du physicien soviètique était le point de référence immédiat et de comparaison avec nos initiatives, des citoyens de l'Est.
L'initiative du Parti Radical transnational qui continue en Urss comme en Hongrie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Pologne ... poursuivra l'initiative et la lutte de Sacharov. L'un de ses derniers actes a été celui de l'appel pour la libération du journaliste Serghej Kuznetsov, condamné il y a quelques semaines pour avoir critiqué le KGB; il a continué jusqu'au bout à demander à l'opinion publique soviètique et internationale de continuer à lutter pour les droits humains sans tenir compte du changement en surface. Le PR continuera à travailler afin que, comme le demandait Sacharov, le chemin vers la démocratie continue de manière vraiment "radicale".
22 Novembre 1989
TCHECOSLOVAQUIE: ENFIN LIBRE LE RESPONSABLE RADICAL DE PRAGUE JOHN BOK. LE PR CONFIRME LES MANIFESTATIONS DE DEMAIN DEVANT LES AMBASSADES TCHEQUES DE ROME, MOSCOU, BUDAPEST, LISBONNE, MADRID, VARSOVIE.
Prague, 22 Novembre - N.R.- John Bok, le responsable radical tchèque qui avait été arrêté Vendredi dernier durant la première des grandes manifestations de Prague, a été finalement relaxé hier à 18h30. Les chefs d'accusations ne sont pas encore connus, même pas par lui, et on ne sait pas non plus s'il a été ou non inculpé.
Même si John Bok est maintenant libre, le PR confirme les manifestations prévues pour demain devant les Ambassades Tchèques de Rome, Moscou, Budapest, Lisbonne, Madrid, Varsovie.
23 Novembre 1989
TCHECOSLOVAQUIE: MANIFESTATIONS DU PR DEVANT LES AMBASSADES TCHEQUES DE ROME, MOSCOU, BUDAPEST, LISBONNE, MADRID, VARSOVIE: LES PREMIERES EN EUROPE POUR LA DEMOCRATIE EN TCHECOSLOVAQUIE, POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DES PRISONNIERS POLITIQUES. GIOVANNI NEGRI ET GABRIELE PACI, EXPULSES A VIE DE TCHECOSLOVAQUIE EN AOUT 88, DEMANDENT LA REVOCATION DE CETTE MESURE.
Rome, 23 Novembre - N.R. - C'est le premier signe de soutien concret qui arrive aux citoyens tchèques depuis que, Vendredi dernier, a commencé l'extraordinaire mouvement en cours: le PR a organisé aujourd'hui une série de manifestations à Rome, Budapest, Lisbonne, Madrid, Varsovie, devant les Ambassades Tchèques, pour la liberté, la démocratie, le droit en Tchéchoslovaquie, pour le dialogue tout de suite, et pour la libération immédiate des prisonniers politiques, en particulier de Petr Uhl (arrêté il y a queques jours) et de Jana Petrova (arrêtée il y a quelques heures).
A Rome les manifestants brandissaient des pancartes avec les slogans: "Svoboda pour la Tchécoslovaquie", "Liberté et démocratie pour la Tchécoslovaquie", Svoboda pour Petr Uhl et Jana Petrova".
Au cours de la manifestation parlementaire Giovanni Negri et Gabriele Paci, directeur de l'Agence "Notizie Radicali", ont remis une lettre à l'Ambassadeur, ils demandent la révocation de la mesure "d'expulsion à vie" prescrite aux radicaux qui, le 18 Août 1988, à l'occasion du 20ème anniversaire de l'occupation de la Tchécoslovaquie, manifestèrent Place Saint Venceslao. Une dizaine d'autres italiens avaient en outre subi le même sort (Vincenzo Donvito, Paola Caravaggi, Lucio Berté, Antonio Lalli, Massimo Lensi, Giuseppe Lorenzi, Andrea Tamburi, Monica Cozzi, Massimo Fraticelli, Maddalena Traversi...) et, avec eux, des Américains (Antonia Brown), des Espagnols (José Arias, Bégonia Rodriguez), des Belges (Jean Luc Robert, Georges Van Gassen)...
28 Novembre 1989
TCHECOSLOVAQUIE: MESSAGE DU PREMIER SECRETAIRE DU PR SERGIO STANZANI A VACLAV HAVEL ET AU FORUM CIVIQUE TCHEQUE.
Chères amies, Chers amis
Tout comme il a essayé, avec ses faibles forces mais avec entêtement, d'être avec vous en d'autres, plus difficiles circonstances, le Parti Radical Transnational est aujourd'hui avec vous, Place Saint Venceslao comme à Rome ou à Budapest, à Moscou ou à Bruxelles, partageant vos émotions, votre joie, votre immense espérance.
Ce sont justement l'immensité et l'intensité de nos communes espérances d'aujourd'hui en et pour la Tchécoslovaquie, tout comme celles qui sont nées des renouveaux polonais et hongrois d'abord, Est-allemands et bulgares ensuite, qui -j'en suis profondément convaincu- doivent nous induire tous, à l'Est comme à l'Ouest, au Nord comme au Sud de l'Europe, à réfléchir ensemble et à concevoir sans se presser mais avec grande urgence, un futur commun, fondé sur la démocratie, la tolérance, le fédéralisme.
Chères amies et Chers amis Tchèques
L'Europe, notre commune Europe, a besoin de vous, de votre enthousiasme, de votre imagination, de votre intelligence et de vos énergies, pour dépasser sa forme actuelle, d'empreinte surtout confédérale, basée sur l'économisme et le mercantilisme pour pays riches, pour se donner de nouvelles ambitions, en choisissant avec fermeté le chemin de la fédération politique, avec ceux-là même qui en Europe Centrale et Orientale ont décidé et décideront encore de reprendre le chemin de et avec la démocratie.
C'est pour cela que nous vous demandons de ne pas sous-estimer l'importance pour nous tous de tout ce que vous êtes en train de faire ces jours-ci, durant ces dernières heures. C'est pour cela que nous vous demandons de ne pas négliger le rôle déterminant que pourrait jouer pour tous les citoyens du reste de l'Europe, votre forte et précise exigence d'Europe Unie, fédérale, démocratique, fondée sur le droit, autrement dit votre précise requête d'Etats-Unis Libres d'Europe comme base de la renaissance de la Tchécoslovaquie.
29 Novembre 1989
VISITE GORBATCHEV: A ROME LA MANIFESTATION "100 FLAMBEAUX POUR GORBATCHEV", A L'OCCASION DU PREMIER JOUR DE LA VISITE EN ITALIE DU PRESIDENT SOVIETIQUE: 17h, SUR LES ESCALIERS DE LA TRINITE DES MONTS. PARTICIPATION ENTRE AUTRES DE LEONID PLIOUCHTCH ET DE ROMAN SPECTOR.
Rome, 29 Novembre - N.R. - A Rome, entre 17 et 18 heures trente, sur les escaliers de la Trinité des Monts, la manifestation "100 flambeaux pour Gorbatchev", promue par l'Association Radicale "Paix et Liberté", avec le Comité Italien Helsinki. C'est la seule initiative non critique à l'encontre du président soviètique annoncée pour aujourd'hui à Rome. Antonio Stango, organisateur de la manifestation, a dit: "nous visons à "éclairer", le premier jour de la visite de Gorbatchev en Italie, les aspects irrésolus de la situation, depuis les droits des nationalités, à l'absence d'une authentique liberté d'association, de presse et de circulation, à l'intérieur et hors des frontières, pour les citoyens soviètiques". Parmi les slogans illuminés par les flambeaux, en italien, russe et anglais: "L'Europe a besoin d'une Urss démocratique", "construisons ensemble l'Europe des droits", "Perestroïka très bien, démocratie encore mieux", "Autodétermination pour les peuples d'Urss" et "Liberté pour les objecteurs de conscien
ce". Participation du mathématicien ukrainien Leonid Pliouchtch, venu expressément de Paris, et qui demande depuis des années la légalisation de l'église catholique ukrainienne, et de Roman Spector, responsable à Moscou de l'Association Culturelle Hébraïque.
11 Décembre 1989
YOUGOSLAVIE: MANIFESTATION A ZAGREB. 40.000 SIGNATURES COLLECTEES EN UN SEUL JOUR POUR SOUTENIR LA PETITION POUR LES LIBERTES CIVILES ET POLITIQUES. LE PARTI RADICAL PARTICIPE AVEC LE CONSEILLER FEDERAL VITO CESMADZISKI ET LE SECRETAIRE FEDERAL SANDRO OTTONI.
ZAGREB 11 Décembre - N.R. - Vito Cesmadziski, conseiller féderal du PR a déclaré:
"Ça a été un succès au-delà de toute expectative et de toutes les craintes de la veille, surtout en n'ayant pas prévu une telle affluence pour la collecte des signatures. Déjà à 11 heures hier 10.000 personnes avaient souscrit le texte de la pétition pour les droits civils et politiques et durant toute la journée le flux des citoyens place de la République a continué régulièrement.
Uniquement à zagreb, nos avons collecté plus de 20.000 signatures. 20.000 autres ont été collectées par les différents groupes promoteurs dans plusieurs villes croates. La manifestation finale des bougies a été la ratification d'un succès désormais acquis. Les groupes et les partis alternatifs en Croatie ont aujourd'hui un poids et un rôle politique décidément significatifs.
Lorsque, en tant que président en service de la coordination des groupes alternatifs, j'avais soutenu la nécessité d'une initiative publique et de masse pour conférer une dignité à ce qui était davantage de nouveaux sigles plutôt que de nouveaux partis, j'avais rencontré davantage de craintes que d'approbations. Mais durant cette dernière semaine, la ligne d'attente et de tentative de rencontre avec le parlement et le gouvernement croates s'est révélée totalement désastreuse. Finalement la décision de se découvrir a été prise et les faits nous ont donné raison. Il s'agit maintenant de comprendre comment nous nous organiserons pour utiliser pleinement la reconnaissance que le peuple croate nous a conféré.
11 Décembre 1989
BELGRADE: RENCONTRE-DEBAT SUR LE THEME "STRATEGIES DEMOCRATIQUES ET NONVIOLENTES POUR L'ENTREE DE LA YOUGOSLAVIE DANS LA COMMUNAUTE EUROPEENNE". A L'ASSEMBLEE ORGANISEE PAR LES RADICAUX DE BELGRADE INTERVENTION DU SENATEUR SPADACCIA.
Le 11 Décembre à Belgrade, au Centre des Etudiants, s'est déroulé un débat public sur le thème "stratégies démocratiques et nonviolentes pour l'entrée de la Yougoslavie dans la Communauté Européenne". Y participaient en tant que relateurs certains responsables radicaux: Gianfranco Spadaccia, Sénateur au Parlement Européen, dirigeant du PR, Lazar Stojanovic, réalisateur, inscrit au PR de Belgrade, Sandro Ottoni, secrétaire fédéral, Vito Cesmadziski, Conseiller fédéral, Zeljko Rosko, inscrit radical et membre des DJES (organisation européenne de journalistes croates).
Devant un public considérable d'intellectuels, d'étudiants et de représentants d'organisations politiques serbes, Spadaccia en particulier, se référant aux récents évènements de l'Est européen, a soutenu que: "l'Europe a besoin de la Yougoslavie, de la Tchècoslovaquie, de la Pologne et de la Hongrie. La CEE a le devoir de s'ouvrir à ces pays-là. Chacun d'eux se trouve dans une situation dans laquelle, pour assurer un meilleur développement de sa propre économie industrielle, il a besoin de faire partie d'un grand marché continental. "Spadaccia a formulé le souhait, qu'entre les pays de l'ex Empire des Habsbourg l'on puisse reprendre et construire au plus tôt des rapports non seulement de collaboration mais aussi d'intégration politique.
Malgré un débat vif et polémique, animé par les questions nationales yougoslaves, le souhait final que la Yougoslavie puisse être la prochaine -étoile- de la Communauté Européenne, a été accueilli par un applaudissement unanime.