Avec la motion approuvée par le Conseil Fédéral qui s'est déroulé la semaine dernière à Rome, le Parti Radical a fait encore une fois appel à l'opinion publique, afin que soit garantie à notre socièté, la vie de cette formation unique dans le panorama politique international.

Mais contrairement à il y a trois ans, lorsque nous nous adressâmes à l'opinion publique pour qu'au moins 10.000 personnes empêchassent, par leur inscription, que le parti radical ne fermât (non pas de son propre gré!), nous devons aujourd'hui faire croître un nouveau sujet politique transnational et transpartitique qui a fait preuve, depuis le début, d'une extraordinaire vitalité. Il suffit de penser à l'enthousiasme avec lequel sont formés les groupes radicaux à Moscou, à Prague, en Yougoslavie et plus généralement dans les pays qui sont en train de reconquérir la démocratie.

Mais quelques centaines de personnes seulement dans le monde ne pourrons jamais réussir. L'objectif de cinquante mille inscrits au PR avant la fin 1990, fixé par le CF de Rome, représente donc l'oxygène, le sang nécessaire pour permettre à cet organisme tellement faible, tellement anomal, tellement exposé à la maladie la plus grave de la démocratie réelle -l'impossibilité pour les citoyens de connaître pour pouvoir juger- de pouvoir résister le temps nécessaire à l'arrivée du "remède" indispensable pour conquérir, par un acte d'intelligence et de volonté politique, la possibilité d'être connu et jugé. Oui, parceque nous sommes profondément convaincus que la seule "ignorance", littéralement la non-connaissance des propositions du PR, ne consent pas au projet transnational, à la proposition de réforme de la politique dont nous sommes les vecteurs, de s'affirmer, de pousser les gens à avoir confiance et à se mobiliser.

Mais cependant...Cependant il nous semble impossible qu'il n'y ait pas cinquante mille personnes, de toute orientation politique possible, avec le goût pour les entreprises difficiles, qui aient, comme pour le divorce, la justice, la lutte contre l'extermination par la faim dans le monde et contre tous les totalitarismes, la force d'aller à contre-courant. Il nous semble impossible qu'il n'y ait pas 20.000 camarades parmi les 1.500.000 inscrits au Parti Communiste italien qui, par un acte de générosité ou d'intérêt politique, s'inscrivent à cette nouvelle internationale nonviolente et fédéraliste. Sont-ils à ce point renfermés sur eux-mêmes qu'ils ne voient pas que la possibilité de succès de leur processus d'abandon de la référence idéologique communiste et de leur projet de transformation en parti démocratique "tout court" doit être recherchée essentiellement en dehors de leur monde traditionnel politique?

Le premier objectif des mille inscrits avant le 21 Janvier a été atteint de justesse. Pour assurer la vie à ce nouveau sujet transnational, au moins cinq mille citoyens devront s'associer au PR avant fin-Février...

Combien de camarades, dans cette minorité qui a le privilège de savoir, choisiront la solidarité plutôt que le silence?