La guerre à la drogue commence à faire apparaître au grand jour certains effets pervers que même le plus critique des antiprohibitionnistes n'avait pu prévoir a priori. C'est ainsi que les experts de la lutte anti-drogue ont démontré que la parade imaginée par les barons colombiens du trafic de drogue et déjà en cours de réalisation consiste tout simplement à exporter non plus la cocaïne mais bien les plantations de coca en Afrique australe. En fait les agronomes s'accordent à dire que les conditions pour la culture de la coca sont sensiblement identiques à celles requises pour la culture du café. On ose à peine imaginer l'énorme potentiel qui reste à exploiter. Cette nouvelle stratégie des trafiquants colombiens a le double avantage, d'une part de contrecarrer une offensive américaine focalisée exclusivement vers les plantations de coca et les laboratoires de fabrication de la cocaïne situés dans les pays andins (Pérou, Bolivie et Colombie) et d'autre part d'assurer un acheminement plus rapide, plus ef

ficace, moins coûteux et bien moins surveillé de l'Afrique vers l'Europe, sans conteste la nouvelle cible des différents cartels de la cocaïne.

Stratégie simple, limpide et ... prometteuse.

La guerre à la drogue est en train de se généraliser au niveau mondial, non plus seulement dans ses aspects de répression policière et judiciaire, mais également dans ses aspects militaires. La Communauté européenne, qui a toujours considéré l'Afrique comme une zone d'influence à défaut d'être sa chasse gardée, est en train de préparer la riposte. Tout porte à croire que l'Afrique va devenir pour l'Europe occidentale ce que l'Amérique latine représente pour les Etats-Unis et le même rapport peut être établi entre l'Europe centrale pour la CE et l'Amérique centrale pour les USA. L'Afrique, en plus de subir la guerre alimentaire qui extermine par faim et par misère des dizaines de millions de personnes chaque année sera également affligée du fléau de la guerre à la drogue dont elle a été jusqu'à maintenant miraculeusement épargnée. L'Europe centrale quant à elle, par manque des Etats-Unis d'Europe nécessaires à la gestion harmonieuse des bouleversements qu'elle est en train de vivre, par l'effet de l'intr

oduction d'un capitalisme d'autant plus sauvage qu'il n'a pour le contrôler aucune structure politique adéquate, ne manquera pas de se transformer en une vaste zone de blanchiment de l'argent sale.

Il semble encore une fois que seul, le Parti radical est conscient de ce drame qui est en train de se réaliser. Mais, le témoignage ne suffit pas. C'est par l'inscription de dizaines de milliers de personnes de par le monde que nous trouverons, la force, l'énergie, l'intelligence et l'argent nécessaires pour relancer cette bataille fondamentale qui s'avère toujours plus dramatiquement nécessaire et urgente contre l'extermination par la faim, pour renforcer la bataille pour les Etats-Unis d'Europe tout de suite intégrant les pays qui se libèrent du communisme, pour mener à bien la bataille antiprohibitionniste pour la légalisation de toutes les drogues, seul moyen pour empêcher la transformation d'un problème sanitaire en un drame mondial aux mille facettes, sociales, policières, judiciaires et de plus en plus militaires.

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Logique Cartésienne

Suite à la récente visite du Président Barco en Europe, la Commission des Communautés Européennes à récemment divulgué son plan de lutte contre la drogue en Colombie.

Ce programme prévoit une série d'aides à la production et à l'exportation vers la CE des principales autres productions agricoles traditionnelles de la Colombie que sont les fleurs, le café et le tabac.

C'est avec les plus grand sérieux que les autorités européennes ont annoncé le lancement de ce programme qui consiste à lutter contre la production d'une plante pouvant servir de base à la fabrication de stupéfiants par le soutien à la production et à l'importation dans la CE d'autres substances stupéfiantes que sont le tabac et le café.

Lorsqu'on sait que le tabac est déjà la production agricole la plus subventionnée par la politique agricole commune de la CEE, on se demande s'il faut rire ou pleurer devant la publicité faite au plan "Europe contre le cancer"...