Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
sab 10 mag. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Notizie Transnational Fax
Agora' Agora - 7 settembre 1990
RADICAUX INTERVENTIONNISTES: TROIS CONSIDERATIONS ET UNE PROPOSITION

par Roberto Cicciomessere

Roberto Cicciomessere est député au Parlement italien, radical, expert en problèmes de défense. Cette intervention a été publiée le 30 Août sur le réseau télématique Agorà.

1) Nonviolence interventionniste: "La paix que l'Europe a conquis à Munich est un triomphe de la violence" (Gandhi, "Harijan", 15 Octobre 1938). Affirmer que la nonviolence est interventionniste, qu'elle s'oppose au pacifisme des faibles, que c'est justement au moment du conflit que le nonviolent doit savoir faire des choix et non pas s'éclipser, qu'au Golfe il ne pouvait accepter un autre Munich, c-à-d subir, inerte, la violence de Saddam Hussein, est tout simplement une solide et incontestable acquisition du gandhisme. Où est la "fable"?

2) Le 2 Août, et non pas par une simulation théorique, le seul moyen, malheureusement, de manifester la volonté de ne pas subir le fait accompli, était celui de montrer, par l'expédition des bâteaux, que cette fois-ci, on entendait faire respecter la résolution n· 661 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, c-à-d d'une source incontestable de droit international. Le 2 Août, un nonviolent pouvait sûrement affirmer que si les Nations-Unies avaient agi avant de façon à empêcher le réarmement de l'Iraq, si...si..., on n'aurait pas eu besoin aujourd'hui, de ces bâteaux. Pouvait-il boycotter (parceque c'est ce qu'il devait faire s'il le pensait intolérable) la réalisation d'une mesure de police internationale?

3) Les USA sont, aujourd'hui, le seul pays qui a les moyens et la possibilité de faire réaliser, "en bien ou en mal", la résolution N·665 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Les autres pays peuvent uniquement faire office de forces auxilliaires en subissant l'initiative et les décisions des Usa. L'URSS a trop de problèmes intérieurs à résoudre et de vieilles alliances qui la conditionnent.

Si la situation ne se débloque pas par voie diplomatique, c'est à dire si Saddam Hussein ne se retire pas du Koweït, il est très probable que les USA seront poussés vers une action de force à cause d'une série de motifs dont: le coût financier et politique excessif d'une longue et pénible pernanence en Arabie Saoudite; l'incident militaire ou terroriste; la requête toujours plus pressante des pays arabes pour une solution militaire qui mette un terme au mouvement interne pro-Hussein.

Seule la création d'une autre force politique et militaire capable de s'assumer la responsabilité de la crise comparable à celle des USA et donc de devenir forcément son interlocuteur, pourrait empêcher cette solution tragique que trop de gens semblent souhaiter.

Cette force est l'Europe Communautaire. Bien sûr personne ne pense que l'on puisse réaliser l'Union politique en quelques semaines, mais il est certainement possible d'accélérer le processus d'intégration politique et de peser sur des choix qui seront faits au sujet du Golfe.

Existe-il d'autres voies pour ne pas être seulement des spectateurs ou des acteurs de complément de la crise en cours? Quelqu'un a-t-il une proposition - et non pas uniquement de réserves ou d'analyses - différente ou plus convaincante?

Bien sûr, ce que nous avons obtenu à la Chambre par le vote du 23 Août n'est que très peu de chose. Quelqu'un peut-il nous aider à obtenir davantage?

Parmi tant de doutes et d'incertitudes, ce sont-là les quelques convictions qui, dans ce moment difficile, me permettent de faire les choix auquels je ne peux, même si je le voulais, me dérober.

Ceux qui me lisent peuvent et doivent bien sûr douter et discuter, mais, à un moment donné, le choix s'impose à eux aussi. Autrement la confrontation devient purement et simplement un exercice verbal et non pas un dialogue politique.

Voici donc la proposition: les faits d'aujourd'hui démontrent non seulement que nous avions raison de trouver dans la confrontation Nord-Sud la véritable menace contre la sécurité de notre temps mais surtout que nous pouvions gagner la bataille contre "l'extermination par la faim dans le monde" uniquement sur la connaissance que le "développement est le nouveau nom de la paix". Il ne peut y avoir en effet de développement sans démocratie, sans information. C'est ainsi que s'ouvre, tout de suite, une incroyable possibilité d'initiative politique nonviolente, pour appliquer, à l'égard des pays du Sud du monde, toutes, vraiment toutes les analyses et les initiatives que, pendant deux décennies, nous avons développé contre le totalitarisme soviétique.

Cela vaut la peine de s'associer au Parti Radical pour mettre sur pied ce nouveau projet de lutte politique.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail