En quelques semaines, le PR 1991 a atteint presque 50% des inscrits de l'entière année 1990.
Même nous, qui avions tant fait confiance, envers et contre tous, nous sommes surpris et émus de cette extraordinaire réponse de la part de ceux qui auraient pu se révéler fatigués et démoralisés comme semblent l'être les militants de tout autre parti.
Nous ne nous sommes donc pas trompés en mettant en cause jusqu'au bout la vie-même du Parti pour ne pas nous plier et nous résigner à abandonner sa raison d'être, à survivre comme les autres, à nous replier sur des méthodes, des moyens, des desseins et des objectifs d'administration ordinaire.
C'est ce que les radicaux attendent d'eux-mêmes et de leur parti.
Il est donc possible d'acquérir comme point de départ ce qui a été le point d'arrivée d'une année.
Il faut miser tout de suite, ces jours-ci et ces semaines-ci, sur ce nouveau possible. Avec la joie et l'espoir qu'ils se multiplient, qu'ils se re-connaissent; afin qu'ils se multiplient encore, et qu'ils dialoguent. Cela est possible.
Et, dans ce sens-là, nous adressons à tous ceux qui le veulent, un appel pour qu'ils se fassent confiance, qu'ils nous fassent confiance. Essayons tous, ces jours-ci, tout de suite, de diffuser les raisons de l'importance, de l'urgence de nous constituer en Parti Radical 1991. Inscrivons-nous, inscrivons, souscrivons.
Donner une force internationale, transnationale, à l'oeuvre et aux nécessités de toujours, aux luttes magnifiques d'hier, afin qu'elles se traduisent en droit à la vie et vie du droit partout dans le monde, et toujours avec plus de force, avec les luttes toujours plus grandes que nous sommes en train de préparer jour après jour, avec ténacité.
Sans ce "supplément d'âme radicale", sans partager et renforcer l'intelligence historique, les objectifs politiques, les choix idéaux et pratiques du Parti Radical, sans lui conférer nos propres histoires et nos propres signes distinctifs, et assumer les siens, il n'y a pas d'autre choix que celui de continuer à constater, désarmés, la propagation de la violence au Sud comme au Nord, à l'Est comme à l'Ouest.
Chères camarades et Chers Camarades
Nous ne voulons et nous ne devons tromper personne, même pas nous-mêmes. Nous ne devons pas nous non plus laisser tranformer les espoirs en déceptions, réduire notre vie et celle d'autrui en un cimetière de rêves sans réalité. Nous ne l'avons jamais fait, parce que nous avons toujours su mesurer les difficultés, notre force et/ou nos faiblesses, et combien nous étions déterminés, toujours, à jouer le possible contre le probable, à concevoir la vie, et non pas à la gaspiller.
Et pourtant, alors que nous nous demandons souvent si nous ne sommes pas fous, stupides ou présomptueux, ou comment faire pour aller de l'avant, nous devons vous dire que ces données-mêmes, qu'avec lucidité et détermination nous indiquions comme catastrophiques, et que tout le monde dû reconnaître comme telles, sont en train de changer leur signe, et en partie déjà changé.
C'est pour cela que le Parti a besoin plus que jamais, aujourd'hui, de confiance.
C'est pour cela que nous vous le demandons, et que nous demandons à chacun de faire confiance à lui-même (ce qui est - croyez-nous - parfois très difficile), comprenant combien chacun de nous, de vous, est nécessaire, important, pour les autres. Pour notre Parti.
Sergio Stanzani Premier Secrétaire
Paolo Vigevano Trésorier
Emma Bonino Présidente
Marco Pannella Président du Conseil Fédéral