---------------

Nous publions ici un extrait de l'article par lequel Marco Pannella affronte, une fois de plus, la nécessité de pourvoir d'urgence en Italie, à la réforme du système électoral dans le sens anglosaxon, si l'on veut en finir une bonne fois avec une partitocratie qui est en train d'assassiner la démocratie. Cet article a été publié dans "Notizie Radicali" du 29 Janvier 1986.

---------------

(...) Passons à la réforme du système électoral, en adoptant le système uninominal sec, anglosaxon. Celui qui arrive le premier, en combattant à armes égales, est élu, un point c'est tout. Ainsi les candidats seront des candidats à l'élection et au gouvernement, et non pas à la candidature et à la "représentation" d'un appareil ou d'une idéologie.

Je connais la foule d'objections et de craintes: mais je suis (...) pour Duverger - pour une fois - et non pas pour Mendès-France. Je suis pour la démocratie anglosaxonne, et non pas pour la démocratie continentale, dans toutes ses incarnations presque toutes en crise cyclique ou continue depuis trop longtemps, surtout les plus proportionnalistes. En somme pour une démocratie de gouvernement et non pas de "représentation". Pour la fonction de liberté des "grandes" ligues fabiusiennes ou des "grands" mouvements des droits civils; et non pas pour le petit destin des petits groupes parlementaires, moyen de financement et de parastatalisation de tout et de tous, des mouches du coche et des sectes engraissées, qui réduisent à néant les révolutions idéologiques perpétuelles et tout ferment ou mouvement civil, tandis qu'ils consomment des fonctions et des pâtures de régime pour le compte des "gros" qu'ils croient combattre ou conditionner.

D'un côté, il faut bien commencer: bien sûr le système électoral et l'organisation de la démocratie politique de gouvernement et d'alternance et d'alternative, ne sont pas tout, ils ne couvrent pas à eux seuls les nécessités "globales" de réforme... Mais si nous ne commencions pas avec le "modeste" divorce... (...).