- Tout d'abord, Madame le Président de la commission des affaires sociales, de l'emploi et du milieu de travail, je répète que les politiques macro-économiques sont essentiellement de compétence nationale et que l'effort qui a été entrepris dans le cadre de la phase 2 de l'union économique et monétaire pour faire coopérer les politiques nationales, cet effort n'en est encore qu'à ses débuts. Ma crainte est précisément que, lorsque nous serons dans la troisième phase, face à une Banque centrale européenne indépendante, il n'y ait pas un pouvoir économique, autrement dit un conseil des ministres de l'économie et des finances, qui soit capable de coordonner les politiques économiques afin d'obtenir le maximum de cette coopération. Je dois vous dire franchement que nous n'en sommes qu'au début et qu'il est très difficile de convaincre les gouvernements de coopérer d'une manière plus franche, pas simplement pour lutter contre les déficits budgétaires excessifs, mais pour avoir, en quelque sorte, une synergie eu
ropéenne.
En ce qui concerne le Conseil européen d'Essen, j'ai cité tout à l'heure le rapport sur les nouveaux gisements d'emplois. Mon collègue, M. Flynn, qui est ici, préparera pour ce Conseil européen un bilan des actions menées par les gouvernements pour améliorer les systèmes d'emploi et fera des propositions pour que l'on fasse encore mieux, mais, je le répète, en tenant compte de la diversité des situations des États membres.