- Monsieur le Député, vous trouverez tout d'abord dans le rapport sur l'emploi que M. Flynn a présenté hier devant la Commission beaucoup d'indications intéressantes en ce qui concerne la ventilation des problèmes de chômage et d'emploi dans chaque pays en fonction du sexe, de la durée des heures travaillées, des secteurs intéressés etc. Il y a beaucoup d'enseignements à en tirer.
Pour ce qui concerne les pays à bas salaires, je crois que certains d'entre eux continuent à spéculer sur une exploitation excessive de leur main-d'oeuvre pour maintenir une compétitivité en termes de coûts. C'est la raison pour laquelle, dans l'organisation mondiale du commerce, il doit y avoir une clause sociale. On peut expliquer ce qu'est la clause sociale. Il s'agit de refuser le travail des enfants, le travail des prisonniers, de permettre aux travailleurs de s'organiser et de négocier. Ce sont quatre fondements de l'Organisation internationale du travail, et je pense que c'est le minimum que l'on doit exiger. Pour le reste, je suis heureux que des pays sous-développés aient trouvé le moyen de décoller, mais ce décollage doit profiter à l'ensemble de la population. S'il en est ainsi, il en résultera une augmentation du commerce extérieur mondial qui se répercutera d'une manière positive sur nous.
Enfin, c'est vrai, dans certains secteurs classiques, ou dans certains secteurs nouveaux, les États-Unis ont retrouvé une compétitivité remarquable, parfois égale à celle du Japon, et nous sommes toujours en retard par rapport à ce niveau, que ce soit en matière d'automobiles, pour prendre un secteur classique, ou dans les nouvelles technologies de l'information, et c'est pourquoi le Livre blanc est toujours d'actualité.