- Monsieur le Président, en tant que défenseurs du Livre blanc, nous le voudrions plus énergique encore. Je trouve que le problème le moins traité est celui de la durée du travail. Vous avez rappelé qu'on travaille moitié moins qu'il y a un siècle. Or, le chômage de masse commence au moment où s'arrête cette baisse séculaire. Le sujet est controversé, mais la Commission a une tâche pédagogique.

Vous est-il possible de faire étudier, pour faire réfléchir partenaires sociaux, parlements et gouvernants, les effets que pourraient avoir l'introduction, dans les pays de l'Union, de la retraite progressive qui, à ma connaissance, n'est appliquée qu'en Suède? Est-il possible d'envisager l'étude de la suppression progressive, négociée bien sûr, et naturellement compensée, des heures supplémentaires - en France, elle équivaut à 500 000 emplois? Est-il possible d'étudier l'idée d'une incitation beaucoup plus forte au temps partiel choisi, celle d'un développement significatif des périodes de formation en alternance avec la vie active - ce point, vous l'avez touché - et enfin, naturellement, l'idée d'une baisse de la durée légale maximale partiellement compensée par la puissance publique, ce qui économiserait des allocations? Est-ce possible?