- Monsieur le Député, la réponse est positive. Nous travaillons sur tous ces points. Je dois vous dire que, pour l'instant, la situation est un peu décevante. Alors que la reprise économique ne fait que commencer, comment les entreprises réagissent-elles? Qu'acceptent les travailleurs? D'augmenter leur durée hebdomadaire de travail. Dans la plupart des entreprises, il en est ainsi. Comme nous sommes dans des régimes de libre négociation, fort heureusement d'ailleurs, il faut aussi que le mouvement syndical prenne conscience de cette situation et qu'au niveau des entreprises, avec la reprise de l'activité, il y ait de nouvelles créations d'emplois.
(Applaudissements)
Mais vous voyez que les habitudes traditionnelles se maintiennent. Je pense quand même que les points que vous avez soulignés, notamment sur les heures supplémentaires, doivent faire l'objet d'une discussion au niveau européen avec les partenaires sociaux, en laissant ensuite le soin, soit à des négociations de branches, soit à des négociations d'entreprises, de trouver la solution.
Nous étudions également la retraite progressive avec, sur le même poste de travail, une personne qui est à la fin de sa carrière et un jeune. La formation par alternance, ce sera sans doute le grand sujet du prochain dialogue social. Enfin, pour ce qui est de la baisse de la durée maximale du travail, c'est une mesure qui relève des situations particulières de chaque pays. Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que cette mesure suffirait pour créer de nouveaux emplois. Je crois plutôt à la négociation, dans ce domaine, et à la prise de conscience.
Je le répète, avec cette reprise d'activité, le risque de nos sociétés, c'est de s'endormir et d'oublier ceux qu'on laisse au bord de la route, chômeurs de longue durée, ou jeunes qui sortent de l'appareil scolaire sans avoir les moyens de s'insérer dans la vie professionnelle.
(Applaudissements)