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Spaak Antoinette - 28 settembre 1994
MEP*MPE - Spaak (ELDR)

Monsieur le Président, mes chers collègues, le débat d'aujourd'hui vient à son heure. Le Parlement doit s'engager rapidement et en profondeur à l'égard des problèmes de l'Union. La Conférence intergouvernementale de 1996 est imminente. Nous ne disposons aujourd'hui d'aucune proposition structurée permettant d'analyser les options et d'arrêter les choix pour une décision aussi essentielle que celle ayant conduite à la signature du traité de Rome. C'est dire que l'initiative du groupe parlementaire de la CDU-CSU, se prononçant sans ambiguïté pour une intégration accentuée en vue de la réalisation de l'Union européenne, est importante.

Tous ceux qui craignaient que l'unification de l'Allemagne ne conduise ce grand État à se désintéresser de l'Europe peuvent être rassurés. Certaines modalités de cette proposition peuvent être discutées mais l'esprit qui les anime est excellent.

Je voudrais, à présent, insister sur les trois principes qui, à mes yeux, doivent être absolument respectés si nous voulons - et c'est le voeu de la majorité de ce Parlement - une véritable Union. Les défis étant globaux la réponse doit l'être également. A cet égard, un des enjeux de la Conférence de 1996 sera de montrer la capacité de chacun de nos États à mener une politique extérieure et de sécurité commune.

Une véritable Union européenne ne peut être composée d'États choisissant à la carte les règles auxquelles ils acceptent de se soumettre. Une telle prétention va à l'encontre de l'esprit même de l'Union. Est-il vraiment nécessaire de le démonter?

Deuxième principe: le respect des critères de convergence du traité de Maastricht ne permettra pas à tous les États de participer en même tempsà l'Union monétaire. Il faut donc s'assurer que l'organisation de cette Union permette à ces États d'y être impliqués dans la mesure de leurs possibilités - économiques notamment - afin qu'il soit clair que ne soit pas créé un premier cercle permanent.

Il ne peut être question, en revanche, que ceux qui ne veulent pas des progrès de l'Union puissent freiner le mouvement. L'histoire de la construction européenne nous a d'ailleurs montré que la Grande Bretagne - puisqu'il faut bien parler d'elle - réagissait souvent positivement à la crainte d'être laissée en arrière d'un progrès irréversible.

En résumé - et ce sera, Monsieur le Président, ma dernière réflexion - les États membres auront à opter pour une véritable Union européenne impliquant des engagements dans des domaines essentiels comme la monnaie, la politique extérieure et de sécurité, l'environnement et la solidarité sociale ou alors accepter des regroupements pragmatiques d'État autour de sujets divers, aussi inefficaces qu'inorganisables. Les avatars de la conférence de Schengen donnent un bel exemple - si je puis dire - des difficultés d'une telle procédure.

Le Parlement, j'en suis convaincue, prendra ses responsabilités avec imagination et audace.

(Applaudissements)

 
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