Madame le Président, première remarque: chacun reconnaît que la situation de l'Union européenne est critique. Il est donc nécessaire de débattre de son avenir avec le double souci d'analyser les véritables causes des difficultés pour y remédier et de prendre en compte les aspirations des peuples et des pays. C'est ce qu'a fait le président de notre groupe.
Deuxièmement, les conceptions d'une Europe a noyau dur, aujourd'hui exprimées, vont à l'encontre de ces exigences. Pour ma part, je rejette ces conceptions, car elles prolongent et amplifient les carences et les défauts du traité: elles s'attaquent aux souverainetés nationales.
Troisièmement, la révision du traité de Maastricht doit permettre, à mes yeux, de développer une autre conception de l'Europe sans hégémonie ni discrimination, une Europe qui sauvegarde les intérêts de chaque pays et qui permet d'assurer, dans la coopération, la démocratie et le respect des souverainetés nationales, la justice sociale, le progrès économique et la paix.