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Sainjon Andre - 28 settembre 1994
MEP*MPE - Sainjon (ARE)

Madame le Président, chers collègues, le débat lancé par le Conseil - et le texte de la CDU/CSU - est indiscutablement une question de première importance.

Je note personnellement avec satisfaction l'affirmation clairement exprimée d'un engagement européen et d'une volonté d'aller plus loin, mais je ne partage pas la notion de noyau dur constitué par l'Allemagne, la France et le Benelux. Je ne crois pas, en effet, que la constitution d'une Europe à plusieurs vitesses ou à géométrie variable soit de nature à faire évoluer l'Union européenne tant pour son approfondissement que pour son élargissement. Je pense même que, si nous étions tentés de suivre les suggestions qui nous sont soumises, nous serions en contradiction totale avec la philosophie des pères fondateurs, avec le traité de Rome, et aussi avec le protocole de cohésion économique et sociale du traité de Maastricht qui, pour la première fois, pose clairement comme principe le concept de solidarité. Solidarité entre pays riches et pays pauvres, entre régions prospères et régions défavorisées, solidarité entre salariés de l'Union en creusant, malgré l'opposition farouche du très conservateur John Major,

les fondations d'une véritable Europe sociale.

En vérité, l'Europe à plusieurs vitesses risque de réduire à néant des années de travail et surtout de créer des inégalités entre les citoyens européens selon qu'ils sont d'origine allemande, française, espagnole, grecque ou portugaise.

Je me bats pour une Europe politique et solidaire, pour l'Europe des hommes. La réussite de la construction politique de l'Europe dépend essentiellement de notre volonté politique commune. L'Union européenne court, avec l'idée d'Europe à plusieurs vitesses, un risque majeur, celui de sa division, de son affaiblissement et de son éclatement, ce qui laisserait place à l'Europe marchande.

Construire une Europe fédérale suppose une union économique et monétaire, une politique de sécurité et de défense communes, une stratégie industrielle forte et une politique sociale de progrès.

Bien sûr, cette tâche n'est pas facile, mais je considère que notre mission principale est d'atteindre conjointement, et le plus vite possible, ces objectifs.

Chers collègues, nous pourrions discourir à loisir de la supériorité économique que la France de Louis XIV ou que l'Angleterre de la Reine Victoria ont pu exercer autrefois sur le reste du continent européen, mais il s'agissait alors d'un contexte conflictuel et non d'un cadre d'union et de solidarité entre nos vieilles nations européennes. Ne renouons pas avec un passé révolu. Mon groupe, qui a fait du fédéralisme un de ses objectifs premiers, se mobilisera contre toute dérive remettant en cause toute solidarité et cohésion entre les États membres de l'Union.

 
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