Monsieur le Président, ceux qui voulaient démontrer le bien-fondé d'un report des discussions après le vote ont là une preuve flagrante de leur erreur, puisque tout le monde s'en va en s'en désintéressant complètement.
(Applaudissements)
Monsieur le Président, chers collègues, nous ne pouvons approuver le calendrier qui est proposé pour les périodes de session du Parlement européen en 1995, car ce calendrier prévoit la tenue des sessions additionnelles à Bruxelles. Cette proposition tend de façon insidieuse et sournoise à détourner complètement le sens des textes fixant à Strasbourg le siège de notre Assemblée et à déplacer vers Bruxelles le centre de gravité du Parlement européen. En tout état de cause, la décision d'Édimbourg se révèle bâtarde, difficile à mettre en oeuvre et, partant, extrêmement coûteuse. L'efficacité, de même que l'esprit d'économie dont nous, parlementaires, devons nous porter garants, exigerait que l'ensemble des sessions et les réunions de commissions et de groupes soient concentrés en un seul lieu, lequel ne peut être que celui du siège du Parlement, à savoir Strasbourg.
(Applaudissements)
Nouvel élu, je suis en effet stupéfait de ce nomadisme parlementaire qui consiste à déplacer des moyens humains et matériels considérables et démesurés en dépit de tout rationalisme et de tout bon sens.
Ce gaspillage de fonds publics - sans parler du scandale expansionnaliste immobilier à Bruxelles, que dénonce très justement notre collègue Jean-Pierre - entame lourdement le crédit de notre Parlement. Strasbourg est et doit rester le seul et unique siège du Parlement européen, conformément à l'esprit qui animait les pères fondateurs. Je regrette simplement que le maire de Strasbourg n'ait pas suivi cette proposition. Croyez-moi, en tant que Français...