Monsieur le Président, M. Jean-Marie Le Pen a très légitimement décrit la technique politique qui est appliquée au problème des relations entre Bruxelles et Strasbourg comme celle du voleur chinois, consistant à déplacer l'objet de quelques centimètres chaque jour sur l'étal de celui qui veut s'en emparer.
C'est très exactement ce qui a présidé à nos relations: on a d'abord parlé d'un Bureau élargi, élargi à tous les députés, sans qu'aucune modification du règlement soit intervenue dans l'intervalle. Cette formule étrange, appliquée, au départ, pour des raisons, nous disait-on, purement protocolaires, afin de recevoir des chefs d'État étrangers, a été ensuite suivie de débats; puis, les débats ont été suivis de vote.
Nous voyons aujourd'hui arriver une notion nouvelle, celle de la mini-session. La mini-session va s'étendre en durée jusqu'à devenir une maxi-session et elle va s'étendre ensuite en nombre jusqu'à ce qu'il ne reste plus, ici même, à Strasbourg, en violation des traités et des accords intergouvernementaux, qu'une simple boîte aux lettres.
Je n'hésite pas à dire que ces techniques sont d'autant plus inadmissibles qu'un rapport très clair de notre collègue Tomlinson montre dans quelles conditions financières elles ont été adoptées.