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Caudron Gerard - 28 settembre 1994
MEP*MPE - Caudron (PSE), par écrit

Le débat lancé il y a quelques semaines sur "L'Europe à deux vitesses" n'est pas un bon débat et ce n'est pas lui qui va renforcer l'engagement européen des opinions publiques européennes et, donc, de leurs gouvernements.

Certes, il faut rappeler que l'Europe doit cesser d'avancer à la vitesse du plus lent des États membres. Certes, il serait bon de dire avec force que certaines dérogations du type de celle accordée à la Grande-Bretagne pour le volet social de à Maastricht ne seront plus acceptées. Certes, le calendrier de l'union économique et monétaire ne sera pas exactement le même pour tous les pays. Certes, on peut admettre que le texte de la CDU-CSU avait pour objectif de marquer la forte volonté européenne de l'Allemagne.

Pour autant, parler d'"Europe à deux vitesses", revient à créer aujourd'hui une hiérarchie entre les États, qui n'est pas juste et qui peut être vexante pour quelques-uns. C'est surtout une vision réductrice de l'Europe par rapport à celle que nous voulons. L'économique et le monétaire sont très importants, mais ils ne sont pas tout!

L'Europe du Nord est puissante et riche et les relations avec l'Est sont nécessaires, mais l'Europe du Sud et les relations avec le Maghreb, le Moyen-Orient et l'Afrique sont, pour le moins, aussi fondamentales.

Ce que chacun peut apporter à la construction et à l'approfondissement européen n'est pas de même nature et rien n'est hiérarchisable aussi simplement. L'Europe doit avancer à une seule vitesse, celle de la majorité des États membres. Mais cette vitesse doit être mesurée, en tenant compte d'un ensemble de critères qui ne soient pas uniquement économiques et monétaires.

Je terminerai en disant que dans cet esprit et pour les mêmes raisons, l'Europe doit s'élargir très vite vers le Sud, avec Chypre et Malte, pour relancer nos actions et nos projets en faveur d'un Sud dont l'avenir conditionne largement le nôtre.

 
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