Notre groupe a voté le projet de résolution de compromis pour plusieurs raisons. D'abord, parce que ce texte permet de lancer au sein de notre Parlement le débat d'importance majeure sur la réforme des institutions, réforme devenue nécessaire ne serait-ce qu'en raison des élargissements actuels et futurs de l'Union européenne.
En outre, ce texte a le mérite de sauvegarder les principes fondamentaux auxquels nous sommes attachés, en particulier le renforcement de l'intégration et de la démocratie au sein de l'Union.
Enfin, ce texte qui, à ce stade, reste très prudent, laisse cependant des options ouvertes. Ceci permettra à un groupe comme le nôtre de formuler ultérieurement des propositions plus ambitieuses en faveur d'une Europe forte, aux compétences élargies.
Cela dit, s'agissant plus particulièrement de l'Europe à plusieurs vitesses ou à géométrie variable, les choses doivent être claires.
Certes, la géométrie variable existe déjà. Elle est et sera nécessaire pour permettre à ceux qui veulent marcher plus vite de le faire. Mais cela ne doit pas être la règle. La règle veut que tous les pays membres aient les mêmes droits et les mêmes devoirs et soient solidaires les uns des autres. Sinon, nous aboutirions à une Europe à la carte, aux antipodes de la philosophie qui sous-tend la construction européenne.
Par ailleurs, bien évidemment, nous ne pourrions admettre en aucun cas que soient exclus a priori de certaines décisions ou de certaines politiques certains pays présumés inaptes. D'un côté, les bons, de l'autre, les mauvais. Seule la volonté exprimée par les pays sur un sujet donné peut aboutir à les écarter du peloton de tête.
Cela dit, je le répète, ce compromis adopté aujourd'hui est pour nous un simple point de départ.