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Pery Nicole - 29 settembre 1994
MEP*MPE - Péry (PSE).

Monsieur le Président, je parlerai peut-être d'une façon plus franche et directe qu'il n'est d'usage dans cette enceinte, mais bien sûr dans le respect le plus absolu de chacun d'entre nous.

Notre débat et le vote du rapport de Mme Fraga Estevez demandant l'interdiction des filets maillants dérivants dès décembre 1994 concernent une centaine de bateaux pour la Communauté. Mais derrière ces bateaux, ce sont des ports entiers qui peuvent être menacés et donc des milliers de marins pêcheurs.

Comment concevoir que la France accepte de voir disparaître sa flottille thonière qui a fait un énorme effort de restructuration et de modernisation, il y a six ou sept ans, qui s'est lourdement endettée, avec, je le souligne, le feu vert des scientifiques, des décideurs économiques et de nous-mêmes, les politiques. Comment leur dire aujourd'hui, du jour au lendemain de rester au port?

mes amis espagnols, je dirai que, quelle que soit la force de leur flottille, leur savoir-faire reconnu, leur culture réelle dans la consommation du poisson, donc la force d'un marché intérieur, ils ne peuvent prétendre à eux seuls représenter l'avenir de la pêche européenne. Il y a d'autres pays dans l'Union qui ont une vocation maritime traditionnelle affirmée, vocation maritime que nous défendons.

Le rapport de Mme Fraga Estevez s'appuie sur la partie visible de l'iceberg, c'est-à-dire la préoccupation écologique. J'aimerais bien que cette préoccupation écologique soit présente dans tous les secteurs de la pêche et, par exemple, dans l'interdiction des prises de poisson juvénile très prisées dans l'un de nos États membres et que les contrôles soient réellement effectifs.

Sur quoi porte exactement le débat? Sans reprendre tous les arguments scientifiques développés par M. d'Aboville, je dénoncerai simplement l'amalgame évident entre les grands filets maillants dérivants de plus de 50 km utilisés dans le Pacifique et les filets maillants de 5 km utilisés par nos thoniers dans l'Atlantique. La crainte réelle est en fait d'ordre social. Je vis à la frontière basque et je connais donc le problème. Les technologies modernes, dans la pêche, comme dans toutes les industries, comme dans tous les services, nous le savons, sont de plus en plus performantes et sont mangeuses d'emplois. Je rappellerai par exemple que dans un bateau utilisant le filet, cinq hommes suffisent. Dans un bateau qui adopte une méthode ancienne comme la canne, 15 à 18 hommes sont à bord. Là, je peux comprendre la véritable préoccupation de mes collègues espagnols et basques. Il est vrai que si toute la flottille espagnole, qui est puissante et très nombreuse - peut-être trop nombreuse - adoptait cet outil

, il y aurait un problème social énorme. Mais alors, parlons clair et net, parlons de reconversion et de compensations financières. Nous savons ici tous que la flottille thonière est une flottille hauturière, qui pêche en haute mer. Ces bateaux ne pêchent donc pas sur notre plateau continental des espèces qui, elles, sont beaucoup plus menacées.

Pour conclure, je voudrais rappeler ma proposition, qui me semble vraiment très raisonnable, moi qui ne sera pas forcément appréciée en Bretagne ou en Vendée: elle s'inspire d'un souci de compromis. Laissons la possibilité d'utiliser 2,5 km de filet. Laissons cette possibilité et naturellement ces pêcheurs devront avoir une activité complémentaire pour assurer la viabilité de leurs navires. Attendons les résultats, les conclusions des scientifiques et activons nos recherches. Je m'adresse à la Commission: si les scientifiques estiment que cet outil n'est pas assez sélectif, activons nos recherches pour trouver des engins plus sélectifs afin que chaque État de l'Union puisse avoir sa chance dans la défense de la pêche.

 
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