Madame le Président, mes chers collègues, l'un des slogans préférés dans cette enceinte est celui de la "libre circulation". Tout doit circuler sans entraves et, de fait, tout circule: les travailleurs immigrés, européens ou non mais aussi les voleurs, la mafia, la drogue et les capitaux qui vont avec.
(Mouvements divers)
Depuis cet été il est patent, dans cet espace sans frontières, même le plutonium circule lui aussi, en toute liberté. Alors, M. Delors doit être content. Le grand marché s'étend désormais à la matière première des bombes nucléaires et, conformément à la doctrine du libre échangisme et à la doctrine de la libre circulation des travailleurs, les savants atomistes sont sur le marché.
Peut-on blâmer les gens des États de l'ex-URSS? Certes, non! Après avoir subi cinquante ans de communisme, nous les laissons aujourd'hui face à un capitalisme excessif et à une mafia omniprésente. Les eurocrates ayant aboli nos frontières, l'Union est devenue la plaque tournante du trafic, et en plus du risque stratégique évident, nous sommes donc confrontés, Madame le Président, à un risque de contamination et de pollution.
(Le président retire la parole à l'orateur)