Madame le Président, je voudrais féliciter le commissaire Bangemann pour la constance et la clarté avec lesquelles il poursuit son action. Il a tout à fait raison: le vrai problème, ce n'est pas seulement la libéralisation des services, mais c'est la libéralisation des réseaux. Là il s'attaque à un morceau beaucoup plus dur et je voudrais lui dire que notre groupe tout entier est derrière lui et supporte son action.
Je voudrais surtout le féliciter parce que, aujourd'hui, il a corrigé l'impression désastreuse que, hier, a autre commissaire a donnée devant cette Assemblée. Quand j'ai relevé le problème de la comitologie, M. Marín a dit: on règlera ce problème lors de la conférence intergouvernementale de 1996. J'ai cru de mon devoir de réagir immédiatement et de dénoncer cette attitude. En effet, le problème de la comitologie relève de l'application du traité de Maastricht et nous n'avons pas besoin d'un nouveau traité en 1996 pour appliquer le traité de Maastricht. L'attitude du Conseil relève ici à la fois du chantage et de l'hypocrisie. Du chantage, pourquoi? Parce qu'il sait combien le Parlement est attaché à défendre les intérêts des consommateurs et des citoyens, parce qu'il sait cela, il se dit qu'il peut proposer n'importe quoi en matière de comitologie. De l'hypocrise, pourquoi? Parce que le Conseil n'a jamais de mots assez durs pour flétrir ce qu'il appelle la bureaucratie bruxelloise de la Commission.
Or, ici, la comitologie, qu'est-ce que c'est? Ce sont des bureaucrates nationaux qui ne veulent répondre de leurs décisions ni devant le Parlement européen ni devant leur parlement national. En vérité, c'est cela l'hypocrisie qu'il faut dénoncer.