Monsieur le Président, je regrette de faire cette intervention après le vote, contrairement au règlement.
Le texte qui nous est soumis aujourd'hui, porte atteinte au fait démocratique, à notre souveraineté. La citoyenneté nationale, Messieurs, est une et indivisible. Bien plus que le principe de subsidiarité, qui voudrait que les petits fonctionnaires de Bruxelles ne se mêlent pas de l'administration de nos villages, c'est la règle universellement admise du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui est ici remis en question. Ne rêvons pas, mes chers collègues, il n'existe pas de peuple européen. En revanche, il existe, et depuis plus de mille ans, une nation française. Que les mots de "nation", de "peuple", de "gens" soient obscurs pour la majorité des membres de cette Assemblée ne m'étonne guère; cela s'inscrit dans la logique de ce Parlement qui vit coupé des réalités quotidiennes, et surtout de ses racines.
Pourtant, on le comprend aisément, une fois la boîte de Pandore ouverte, plus rien ne pourra la refermer et demain, les étrangers du monde entier pourront voter comme l'a demandé M. Cohn-Bendit. Ainsi, mes chers collègues, les fellaghas que Pasqua se prépare à accueillir pourront se présenter à Dreux, à Marseille ou à Lyon! Non, cela est inadmissible!
En 1940, nos parents ont donné ou risqué leur vie, pour que la France reste française, libre et souveraine! Nous ne les trahirons pas!