Monsieur le Président, la citoyenneté européenne est un droit démocratique, mais elle symbolise aussi la défense de nos valeurs, les valeurs européennes et internationales que sont la tolérance, le respect des différences et la compréhension mutuelle. Ce sont ces valeurs-là qui font peur à ceux qui prônent le repli sur soi, l'égoïsme, le nationalisme, la xénophobie et le racisme.

Notre vote est presque symbolique puisque le Conseil débat sur cette question sans notre avis. Pourtant, il faut que l'on entende la majorité que nous représentons. Bien sûr, cette citoyenneté aura des conséquences et quand j'entends certains de mes collègues flamands, je m'étonne. La question de la citoyenneté européenne ne peut être ramenée à une situation belgo-flamande. Les réalités sociologiques sont là et s'il est difficile de l'admettre, j'espère néanmoins qu'ils resteront démocrates avant tout.

Pour terminer, je voudrais ajouter que le droit de vote pour les citoyens européens doit se concrétiser le plus rapidement possible. Tous les parlements nationaux s'y sont engagés en acceptant Maastricht et le refus des uns, les pas en arrière des autres seront balayés par l'immense espoir que représente la citoyenneté européenne, première étape, je l'espère, vers un droit de vote beaucoup plus élargi.