Madame le Président, parmi les nombreuses dépenses inutiles, voire néfastes, de l'Europe, figurent les sommes consacrées au fonctionnement du comité des régions. Nous refusons le principe même de cette institution maastrichtienne, embryon d'un futur sénat des régions, aux dires de son président, Jacques Blanc. Ce comité des régions, au début modeste, est, bien entendu, appelé à se développer et à rejoindre ses institutions aînées, la Commission et le Parlement, sur le plan de la bureaucratie. Il s'inscrit dans ce projet d'Europe fédérale des 200 régions, magma dans lequel on voudrait dissoudre nos nations, et, plus particulièrement, la France. A ce projet collaborent tous les potentats locaux, présidents de régions, maires de grandes villes, qui montent à Bruxelles quémander des fonds structurels. Ce sont les pâles successeurs des féodaux du Moyen- ge, clients de monarques étrangers contre lesquels nos rois ont bataillé pour faire la France. Il n'est donc guère étonnant qu'en France les partis communist
e et socialiste, l'UDF, le RPR et les Verts soient représentés dans ce comité des régions. Le gouvernement de M. Balladur a exclu le Front national et la représentation française, voulant par cette injustice nous porter tort. Mais nous nous honorons de ne pas avoir le même traitement que les représentants de M. Longuet, les relations commerciales de la Lyonnaise des eaux, les clients d'Urba Graco, les porteurs de roubles du parti communiste.