Madame le Président, mes chers collègues, permettez à une fille de résistante, décorée de la croix de guerre avec palme, fière de la lutte de ses parents contre le nazisme, de vous rappeler à la raison dans cet hémicycle.

J'en ai assez, oui assez, que sous prétexte de faire plaisir à quelques obsédés de ce Parlement qui en font leur fonds de commerce, tels MM. Ford et M. Ooslander, chaque année la même litanie revienne dans nos débats : racisme, xénophobie. Un exemple pour vous montrer qu'ici, le ridicule ne tue plus: en France, une trentaine de délits racistes ont été répertoriés en 1993. En revanche, on a enregistré 2.640.000 vols et recels, 152.000 crimes et délits contre les personnes et 679.000 autres infractions dont la drogue. Sans commentaire, mes chers collègues.

L'article 2 de la Charte des Nations unies prévoit que tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. Des Indiens d'Amérique aux Yanomami, des Arméniens aux tribus d'Israël et aux Palestiniens, tous les peuples du monde ont lutté et ont souvent été persécutés au seul motif de leur volonté d'exister en tant que nations monoculturelles et monoethniques, en tant que civilisations distinctes. Dieu sait si ces luttes ont été soutenues à gauche de cet hémicycle! Alors pourquoi refusez-vous ce droit aux peuples européens?

Pour ma part, je revendique en tant que mère de famille, de continuer à m'occuper de mes enfants avant ceux des autres, et en tant que responsable politique, des Français en priorité.

(Applaudissements)