Monsieur le Président, chers collègues, j'ai demandé à participer à ce débat pour expimer, comme Mme Dury, mon indignation devant la manière dont l'état-major d'une multinationale britanique a disposé du sort de 255 travailleurs. C'est pratiquement par un comité de presse, sans information et sans concertation préalable, que la fermeture de cette entreprise a été annoncée, aucune perspective n'étant proposée aux travailleurs.
Je regrette qu'il y ait, dans mon groupe, des gens qui n'ont pas envie de s'indigner devant ce type de situation. Je voudrais m'adresser au commissaire et à la Commission, et leur dire que la directive portant création d'un comité d'entreprise dans les entreprises communautaires ne sera pas transposée avant deux ans, dans le droit national de tous les États membres et qu'il faudra encore trois années pour la négocier. La Commission a-t-elle l'intention d'attendre cinq ans avant de demander aux responsables économiques des grandes entreprises multinationales de respecter, non seulement un code de conduite, mais également un code d'honneur à l'égard des travailleurs, qui ne sont pas, uniquement, de la main-d'oeuvre, mais aussi des hommes et des femmes?
(Applaudissements)