Monsieur le Président, mes chers collègues, en déposant cette résolution j'attire votre attention sur les conséquences désastreuses de la sécheresse en Guadeloupe et du cyclone "Daisy" à la Martinique. A titre d'exemple attestant son ampleur, sachez que l'on a constaté que la production de banane avait diminué de 120.000 tonnes en Martinique, ce qui représente 70% de la production et environ 260.000 de francs français de perte de recettes.

S'agissant de la Guadeloupe, la production bananière a été réduite de moitié. Le cheptel a été décimé et l'ensemble de la production agricole enregistre d'énormes pertes, notamment le secteur de la canne à sucre dont la production était, en 1993, de 650.000 tonnes et où la récolte ne sera pas, cette année, supérieure à 110.000 tonnes.

Ces quelques exemples sont révélateurs. S'ils témoignent, hélas, des incidences désastreuses de ces phénomènes sur les productions agricoles locales, ils relatent aussi la fréquence et la densité des perturbations climatiques dans cette zone.

Il est, à mon sens, impératif de prévoir ces phénomènes à temps, de façon à prendre, le plus efficacement possible, les mesures de prévention qui s'imposent. C'est pourquoi, je relance aujourd'hui, l'idée d'un observatoire européen des phénomènes climatiques. Je laisse toutefois à mes collègues de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la protection des consommateurs le soin de se pencher sur ce problème.

(Applaudissements)