RESOLUTION B3-0487, 0495, 0499, 0517, 0556 et 0576/92
sur le processus de paix au Moyen-Orient
Le Parlement européen,
A. inquiet de la spirale de violence qui renaît
autour du conflit du Moyen-Orient,
B. consterné par l'attentat terroriste perpétré le 18
mars 1992 contre l'ambassade d'Israël à Buenos
Aires, qui a entraîné la mort de 28 Argentins et
Israéliens, parmi lesquels des enfants, et fait de
nombreux autres blessés,
C. considérant par ailleurs la reprise des
affrontements dans la Bande de Gaza qui a fait des
morts et des blessés,
D. vu les résolutions du Conseil des Nations unies
qui condamnent ces faits,
E. considérant la corrélation évidente entre ces
affrontements et les tentatives de dialogue de
paix qui doivent reprendre à la fin du mois à
Washington,
F. conscient de l'accélération et de
l'intensification du processus de colonisation
mené par Israël,
G. rappelant ses résolutions antérieures sur ce sujet
et notamment sa résolution du 22 novembre 1991 sur
la situation au Proche-Orient et sa résolution du
15 janvier 1992 sur les protocoles financiers avec
la Syrie, le Maroc, l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie,
la Jordanie, le Liban et Israël et le respect des
droits de l'homme et des accords internationaux par
ces pays,
1. condamne toute forme de terrorisme et de violence;
2. condamne en particulier la destruction de
l'ambassade d'Israël à Buenos Aires par le Djihad
islamique, qui a renvendiqué ces assassinats;
3. insiste une nouvelle fois sur l'importance d'une
coopération aussi étroite que possible entre tous
les gouvernements démocratiques pour lutter contre
le terrorisme;
4. condamne la résurgence de la violence dans la
Bande de Gaza;
5. déplore le grand nombre de victimes occasionné par
ces conflits et présente ses condoléances aux
familles;
6. demande au gouvernement israélien de mettre fin
aux colonisations et invite Israël à respecter la
Quatrième Convention de Genève;
7. est convaincu que la volonté de rechercher par
voie de négociations une paix juste et durable au
Proche-Orient, sur la base des résolutions 242 et
338 du Conseil de sécurité des Nations unies,
constitue la meilleure réponse politique aux actes
de violence;
8. demande à la Commission de donner suite à ses
résolutions sur la situation au Moyen-Orient et en
particulier à celle précitée du 15 janvier 1992;
9. charge son Président de transmettre la présente
résolution au Conseil, à la Commission, au Conseil
de sécurité des Nations unies, aux gouvernements
d'Argentine et d'Israël ainsi qu'à la Conférence
de paix.