Bruxelles, le 2 octobre 1996

Monsieur le Maire,

le 10 mars dernier, 607 maires de 25 pays, ont été les protagonistes d'une campagne "Un drapeau pour le Tibet" qui les a vus hisser le drapeau national tibétain sur leur Hôtel de Ville, accomplissant ainsi un geste concret et visible de solidarité avec un des peuples les plus opprimés de la terre, victime depuis quarante ans de l'occupation féroce du régime de Pékin.

Grâce à cette initiative, mais grâce aussi à une première manifestation européenne qui a vu le 10 mars plus de 7.000 personnes défiler dans les rues de Bruxelles, grâce à des résolutions approuvées par les parlements européen, allemand, belge et luxembourgeois, où, pour la première fois, l'invasion et l'occupation qui s'en est suivie du Tibet par la République Populaire de Chine ont été dénoncées, l'Europe a montré, après des dizaines d'années de silence, qu'elle se sentait toujours plus concernée par le sort des Tibétains et par la sauvegarde des traditions et de la culture millénaire du Pays des Neiges.

Cette année nous avons décidé, en accord avec le gouvernement tibétain en exil et en collaboration avec de nombreux groupes de soutien et de solidarité au Tibet, de relancer cette initiative en la proposant non plus seulement à quelques milliers de maires de quelques pays mais à des dizaines de milliers d'entre eux, dans des dizaines de pays d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et d'Océanie. Ce projet - ambitieux et difficile - a pour objectif de voir flotter les 9 et 10 mars prochains le drapeau tibétain sur au moins 3.000 municipalités sur les cinq continents.

Parallèlement, avec l'ensemble des groupes de soutien au Tibet, nous avons convoqué la deuxième manifestation européenne pour la Liberté du Tibet. Elle aura lieu à Genève - siège de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies - le dimanche 9 mars prochain.

Afin de donner plus de lisibilité encore à cette campagne internationale qui devra se concrétiser en 1998 par une initiative nonviolente de masse, en un véritable Satyagraha à l'exemple de Gandhi, nous sommes en train de lancer conjointement une campagne complémentaire pour que dans des milliers de municipalités du monde une place ou une rue soit dédiée à la cause tibétaine.

De nombreux réglements municipaux ne permettant pas d'utiliser le nom d'une personne en vie - comme ce serait le cas, par exemple, pour Tenzin Gyatso, l'actuel Dalaï Lama, ou pour Gedhun Choekyi Nyima, le jeune Panchen Lama enlevé et séquestré par les autorités de Pékin - nous vous proposons d'utiliser les termes "Dalaï Lama" ou "Panchen Lama" qui représentent des institutions du Tibet ou encore "rue" ou "place du Tibet Libre".

Avec le vif espoir que vous et, à avec et à travers vous, votre municipalité et son conseil municipal tout entier, adhèrerez les 9 et 10 mars 1997 à la campagne "Un drapeau pour le Tibet" et que vous voudrez bien proposer à votre Conseil municipal l'initiative "Une place pour le Tibet", nous vous prions d'agréer, Monsieur le Maire, nos salutations les meilleures,

François BRUXEILLE Olivier DUPUIS

Président du CSPTC Secrétaire du Parti Radical

(Marseille) Député au Parlement européen

PS. 1. Tous les dix jours le PR publie un bulletin d'information sur la campagne "Liberté pour le Tibet - Démocratie pour la Chine" qui est envoyé gratuitement soit par le biais d'un fax soit par le biais d'une adresse électronique (internet). Si vous souhaitez faire partie des destinataires, il vous suffira de nous retourner un courrier en ce sens, en spécifiant votre numéro de fax ou de poste électronique, à: Parti Radical - c/o Parlement européen - REM 5.08 - Rue Belliard 97 - 1047 Bruxelles - Tel. +32-2-230.41.21 - Fax. +32-2-230.36.70 - E-mail: Pr.Bruxelles@Agora.stm.it

PS. 2. En annexe:

a. la liste complète des maires qui ont adhéré à la campagne 1996 "Un drapeau pour le Tibet";

b. le formulaire d'adhésion à la campagne 1997 "Un drapeau pour le Tibet";

c. une carte-postale demandant la libération du jeune Panchen Lama (sur laquelle figure un drapeau tibétain);

d. le statut historique du Tibet, de Michael C. van Walt van Praag.