A l'attention de Monsieur José Ignacio Sallafranca
Député au Parlement européen
Strasbourg, le 9 mars 1998
Cher Ignacio,
dans le cadre de notre campagne pour l'abolition universelle de la peine de mort, nous sommes en train de préparer deux initiatives qui, nous l'espérons, pourront déboucher sur l'institution d'un moratoire universel des exécutions avant la fin de l'année.
La première concerne la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU qui commencera ses travaux la semaine prochaine à Genève. L'année passée, nous avons réussi, grace au gou vernement italien à faire voter une première résolution qui considère que l'abolition de la peine de mort constitue un élargissement de la sphère des droits de l'Homme.
Nous voudrions représenter une résolution cette année avec un texte plus précis encore, qui demande à l'Assemblée Générale des Nations unies de voter une résolution instituant un moratoire universel des exécutions. Le gouvernement italien est d'accord de sponsoriser cette résolution à condition de ne pas être le seul à le faire.
Nous sommes en train de 'lobbyer' auprès des gouvernements et des Ministères des Affaires Etrangères de différents pays dont le Sénégal, l'Afrique du Sud, l'Irlande, le Luxembourg, l'Allemagne, la France, la Finlande, la Belgique et l'Autriche. Certains ont déjà donné un accord de principe.
Je penses qu'il s'agit d'un thème auquel ton ami et ministre des Affaires Etrangères espagnol, M. Matutes, soit sensible. Penses-tu que l'Espagne pourrait s'associer à cette résolution à Genève?
Je te joins deux notes sur l'état de la campagne.
Sincères amitiés,
Olivier Dupuis