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- 18 giugno 1998
Algérie/Abolition de la peine de mort: lettre au Ministre Attaf

A l'attention de M. Ahmed Attaf

Ministre des Affaires Etrangères d'Algérie

Strasbourg, le 18 juin 1998

Monsieur le Ministre, cher Monsieur Attaf,

tout d'abord je voudrais vous remercier très sincèrement de l'invitation en Algérie dont m'a fait part l'Ambassadeur à Bruxelles, Monsieur Lamari.

Vous me pardonnerez si je vous avoue aussi que, bien que continuant à suivre attentivement la situation dans votre pays, j'y ai consacré moins de temps au cours des dernières semaines. Il s'agit bien sûr d'une conséquence des succès que vous avez obtenus dans votre lutte contre le terrorisme et dans le renforcement de l'Etat de Droit et, aussi, d'un retour certain à la raison - ce qui n'empêche pas la vigilance - en Europe, et au Parlement européen en particulier, où les esprits me semblent s'être largement calmés. C'est aussi une conséquence d'une multiplication, ces derniers temps, des échéances politiques sur des thématiques prioritaires pour mon parti, à commencer par celle de la Conférence Diplomatique des Plénipotentiaires de Rome pour l'institution de la Cour Criminelle Internationale Permanente.

Si je vous écris donc aujourd'hui, c'est - si vous le permettez - pour soumettre à votre attention une autre question.

Mon parti est engagé depuis plusieurs années en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort. Votre pays a, en dépit de la situation très difficile qu'il a traversée, maintenu le moratoire de fait qu'il avait établi sur les exécutions capitales. Par ailleurs, en 1994, une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies en faveur de l'établissement d'un moratoire universel que nous avions, au travers du gouvernement italien, largement inspirée, avait été repoussée par 8 voix seulement. En 1997 et en 1998, à la Commission des Droits de l'Homme de Genève, deux résolutions semblables ont par contre été approuvée à une relativement large majorité, reflètant les changements intervenus entretemps dans la législation de nombreux pays.

Nous travaillons donc actuellement pour que l'Assemblée générale se prononce à nouveau sur la question. Une analyse des votes de 1994, 1997 et 1998 aux Nations unies que j'ai le plaisir de vous faire parvenir, tout comme les réponses qu'un certain nombre de vos collègues, ministres des Affaires Etrangères, ont bien voulu nous faire parvenir, confortent notre espoir quant à une issue positive de cette initiative.

Je me permets donc de vous demander si vous croyez que l'Algérie pourrait soutenir cette initiative lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies.

Vous remerciant de votre attention et vous renouvelant mon admiration pour la détermination de votre engagement en faveur de la démocratie et l'Etat de Droit dans votre pays, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, cher Monsieur Attaf, l'expression de mes sentiments les plus amicaux.

Olivier Dupuis

Secrétaire du Parti Radical

 
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