A l'attention de Madame Isabelle Adjani

Strasbourg, le 7 octobre 1998

Chère Madame Adjani,

Je tiens tout d'abord à vous remercier pour avoir bien voulu adhérer à l'appel en faveur de l'inculpation de M. Slobodan Milosevic pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Quelques 400 parlementaires, plus de 300 personnalités et plus de 30.000 citoyens soutiennent déjà cette initiative.

Lentement et, nous l'espérons, surement cette idée est en train de faire son chemin. Demain le Parlement européen devrait donner une première indication en ce sens au Conseil et aux gouvernements des Etats membres de l'Union européenne. Des amis parlementaires de différents pays travaillent également en ce sens au sein de leur parlement respectif.

A la lumière des réactions et de certaines propositions de la communauté internationale, en particulier celle prévoyant des attaques aériennes sur la Serbie, nous pensons qu'il est indispensable de renforcer et, autant que possible, d'accélérer la mobilisation sur l'objectif politique et judiciaire de l'inculpation de M. Milosevic.

Dans cet esprit, nous travaillons à l'organisation d'une conférence de presse à Bruxelles et d'une rencontre avec le Secrétaire Général de l'Otan, M. Javier Solanna auxquelles participerait une délégation de signataires.

Vu l'évolution très rapide de la situation, nous estimons qu'il conviendrait de l'organiser au plus tôt. Sans sous-estimer la difficulté de réunir des personnalités aux agendas particulièrement chargés, nous tentons en ce moment de comprendre si cette conférence de presse pourrait avoir lieu mardi prochain, 13 octobre.

Je n'insisterai pas sur le fait que nous serions très heureux de pouvoir compter sur votre participation et, si cette proposition ne vous agréait, sur votre disponibilité éventuelle pour une date ultérieure.

Vous remerciant encore pour votre adhésion et avec le vif espoir qu'il vous sera possible de participer à cette conférence de presse, je vous prie d'agréer, Madame Adjani, l'expression de mes sentiments les plus amicaux.

Olivier Dupuis