A l'attention de M. Frédéric FILLOUX
Directeur de la Rédaction
et p.i. à Mme Nathalie Dubois et à M. Jean Quatremer
Bruxelles, le 2 novembre 1999
Monsieur le Directeur,
Je vous écris suite à la parution dans l'édition du 26 octobre 1999 de votre journal d'un article de Mme Nathalie Dubois et de M. Jean Quatremer sur "le risque d'une dislocation de l'UE".
Après avoir reporté les propos du Commissaire Barnier, les auteurs concluent comme suit: "Le Parlement européen est sur la même longueur d'onde: Il faut faire des réformes aujourd'hui pour que des réformes soient possibles plus tard, a ainsi expliqué un député belge".
Si je ne peux que saluer la forme de l'article qui semble renouer, même si très partiellement encore, avec la grande - et malheureusement défunte - tradition des chroniques parlementaires, je ne peux que noter que le droit à l'identité et à l'image des parlementaires, partie au débat qui est reporté, est et reste du total bon vouloir des auteurs de l'article, les auteurs s'arrogeant en définitive du droit à l'existence - politique s'entend - de qui leur sied.
Je me permets de faire remarquer que cette habitude, certes consolidée, contraste néanmoins radicalement avec celle qui régit les rapports entre les différents titres de presse où il est de bon ton de toujours citer le collègue et son journal.
En espérant que cette esquisse de retour aux chroniques parlementaires ira en s'affirmant dans votre journal, je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes sentiments respectueux.
le député anonyme