A l'attention de M. Claude Hurriet
Sénateur
Bruxelles, le 20 novembre 2000
Cher Collègue,
j'ai lu avec grand intérêt votre question au gouvernement concernant le nouveau statut du Tibet et la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil. La réponse du gouvernement français, très prudente, n'en est pas moins intéressante en ce sens qu'elle pose la question de la position du gouvernement tibétain en exil sur son éventuelle reconnaissance par la communauté internationale, même si elle fait quelque peu l'impasse sur la revendication essentielle de celui-ci, à savoir un statut de véritable autonomie.
Nous organisons précisément sur cette question un séminaire de réflexion les 7 et 8 décembre au Parlement européen à Bruxelles. Y prendront part quelques deux cent personnes appartenant à de nombreux groupes de soutien au Tibet de France, d'Italie, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, de Belgique ainsi que des pays d'Europe centrale.
Ce séminaire est né de la constatation faite par de nombreux groupes et personnes travaillant sur la question du Tibet selon laquelle il est essentiel de relancer l'objectif proposé par la 3 Conférence internationale des groupes de soutien au Tibet qui a eu lieu au printemps de cette année à Berlin et qui a été repris dans la résolution du Parlement européen, à savoir tenter de fixer un agenda qui "oblige" finalement les autorités chinoises à répondre aux sollicitations des autorités tibétaines en exil ainsi qu'à celles de la communauté internationale.
Je serais très heureux si vous pouviez, au moment qui vous conviendrait le mieux, faire part aux participants de ce séminaire de votre expérience ainsi que des initiatives qu'il conviendrait, selon vous, de prendre pour amener les parlements et les gouvernements des pays membres de l'Union européenne à adopter une position semblable à celle adoptée par le Parlement européen.
En espérant vivement qu'il vous sera possible de vous adresser aux participants de ce séminaire, je vous prie de recevoir, cher Collègue, l'expression de mes sentiments les plus amicaux,
Olivier Dupuis