Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
sab 08 feb. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Partito Radicale - 10 dicembre 1955
Déclaration programmatique du Parti Radical des libéraux et des démocrates italiens

SOMMAIRE: Le document programmatique sur lequel se constitue le Parti Radical en Décembre 1955. Il fixe les intentions de cette nouvelle formation politique qui naît de la scission des courants de gauche du Parti Radical. En elle, convergent également des personnes qui proviennent de l'Unité Populaire (qui s'était formée en 1953 pour se battre contre la loi majoritaire dite "loi escroquerie") comme Leopoldo Piccardi; des ex-membres du Parti d'Action, qui n'avaient plus milité depuis sa dissolution, comme Leo Valiani et Guido Calogero; des collaborateurs prestigieux du "Mondo", comme Ernesto Rossi; de nombreux intellectuels, des publicistes et des journalistes du courant laïque; des jeunes universitaires qui avaient fait ou qui étaient en train de faire leur première expérience d'action militante politique à l'université à travers l'Unione Goliardica Italiana (UGI) (union estudiantine) et les organismes nationaux et de représentation (UNURI).

L'engagement prioritaire des radicaux est "la réalisation de la Constitution et l'effective instauration de l'Etat laïque et libéral, de cet Etat de droit qui rend tout les citoyens égaux devant la loi, sans discriminations politiques ou religieuses, et qui en garantit la liberté active de l'arbitre gouvernemental et policier". Lutte contre les monopoles économiques, justice sociale, moralisation des entreprises publiques, intégration dans le marché commun européen, réforme de l'école, sont les terrains d'action que le Parti Radical se propose dans sa charte constitutionnelle et programmatique.

La condition dans laquelle est tombée la vie politique italienne dix ans après les grandes promesses de la libération, remplit de mécontentement et d'inquiètude la conscience libérale et démocratique du Pays.

La vie de la pensée et du travail est profondément troublée par la constatation qu'à l'écroulement de la dictature a succédé une démocratie timide et gênée par l'héritage de moeurs corrompues, faible dans sa défense contre les pénétrations confessionnelles et les violences des extrémismes de l'autorité de l'Etat, incapable enfin, d'exprimer dans ses institutions, l'esprit de la nouvelle Constitution républicaine.

Il est temps donc, que jaillisse des âmes, une ferme volonté réparatrice et que l'on recueille la force morale éparpillée qui a soutenu le Pays durant les années de la Résistance contre le fascisme et des luttes de libération. Il est temps de dédier chaque intention à la création d'une formation politique, capable de prouver finalement que l'engagement des hommes ouverts et responsables, unis dans la volonté d'affronter certains problèmes fondamentaux de la vie de notre Pays et de cerner la solution selon l'esprit rénovateur de la civilisation moderne et les progrès prodigieux de la science, peut donner une vigueur nouvelle à une nouvelle espérance pour le développement de la société italienne.

De nombreux programmes ont été formulés ces dernières années par des partis, des regroupements, des associations: la réalité des choses a permis de mesurer les promesses et les réalisations, les propositions et les résistances. Cependant les promoteurs du nouveau parti pensent que dans la cohérence il y ait un témoignage d'engagement politique et ils ne croient pas donc, de trop promettre ou de promettre en vain, s'ils déclarent d'être décidés à combattre pour la réalisation de la Constitution et le contrôle effectif du Parlement, mais de réformer radicalement le droit fiscal, en rendant les impôts clairs et certains, en accentuant leur caractère progressif, en soulageant les dépenses des classes les plus démunies, en remettant de l'ordre et en développant enfin, le secteur des impôts directs. Ils ne craignent pas non plus d'être taxés de collectivisme, s'ils déclarent que l'Etat lui-même, reconstitué dans ses structures administratives et bureaucratiques, débarassé de ses corruptions et de ses favoriti

smes, a le droit et le devoir d'intervenir, de façon organique et permanente, dans la vie économique et sociale, non seulement pour protéger les intérêts des "catégories sans défense", mais aussi pour promouvoir ces classes populaires qui demeurent encore hors des frontières de la vie démocratique et qui sont par conséquent destinées à se plier à l'appel et à la discipline des appareils illibéraux.

Les promoteurs du nouveau parti sont persuadés également, que seulement de cette façon-là on pourra garantir la vitalité et l'expansion de l'économie nationale et un niveau de vie individuel plus élevé. Et seulement de cette façon-là on pourra plus aisément réaliser l'intégration de l'Italie dans le grand espace économique du marché commun de l'Europe Occidentale.

Ces lignes programmatiques ne peuvent pas ne pas tenir compte des nécessités d'une réforme scolaire, elle aussi prémisse nécessaire à tout développement de la conscience civile; c'est à dire d'une réforme qui rénove profondément l'école italienne, qui élimine les excès d'un "humanisme" mal-interprété et qui sollicite à la fois l'enseignement technique et scientifique, qui mette fin à l'empiètement du confessionnalisme et qui restitue la dignité et la primauté à l'école d'Etat. Un programme d'action donc, et à courte échéance; un plan de travail qui considère seulement certains problèmes essentiels, ceux qui peuvent être affrontés immédiatement et auquels on peut trouver des solutions dans les quatre ou cinq années à venir.

Les promoteurs du "Parti Radical des libéraux et des démocrates italiens", convaincus que toute la formation politique du Pays est en crise et que de nouveaux sentiments, de nouvelles stimulations, de nouveaux ferments, sont en train de germer au sein de notre société, indiquent ces thèmes comme point de rencontre et de convergence de toutes les forces politiques alliées et de celles qui sont encore éparpillées, se rejoignent sur la nécessité d'une rapide initiative passionnée, qui place finalement notre Pays au même niveau de conditions des démocraties occidentales modernes.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail