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Partito Radicale - 6 aprile 1967
III Congrès National: "LES RADICAUX POUR L'ALTERNATIVE LAIQUE"

SOMMAIRE: A partir de l'invitation et des documents préparatoires du Congrès de refondation du Parti Radical (III Congrès National, Bologne - 12, 13, 14 mai 1967), on définit les thèmes de lutte et d'initiative politique sur la base desquels le parti entend contribuer à construire le renouvellement, l'unité et l'alternative de gauche: l'antimilitarisme, l'anticléricalisme et l'internationalisme.

(Agence Radicale n. 130 du 6 avril 1967)

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LES RADICAUX POUR L'ALTERNATIVE LAIQUE

Bologne, 12 - 13 - 14 mai

Tous les travailleurs unis pour une civilisation laïque et pacifiste, pour une Europe libérée des structures militaires monopolistes, autoritaires et cléricales

"Le III Congrès National du Parti Radical sera un congrès ouvert à la participation de représentants et de militants des autres forces politiques de la gauche ainsi qu'aux démocrates indépendants.

Les problèmes posés par la nouvelle réalité intérieure et internationale sont des problèmes communs à toute la gauche et exigent par conséquent un débat commun, franc et sans préjugés. Dans cette confrontation les radicaux présentent des contenus de lutte qui ont représenté et qui représentent les raisons fondamentales de leur action".

Le document que nous publions est une invitation à la participation au III Congrès National du Parti Radical, qui se tiendra à Bologne les 12, 13 et 14 mai. Il est également adressé aux socialistes de toute tendance, aux communistes, aux républicains, aux démocrates indépendants: notamment à ceux parmi eux qui considèrent que le débat sur l'unité de la gauche et les perspectives d'une alternative démocratique et socialiste représentent les problèmes d'aujourd'hui et non des éventualités improbables d'un futur lointain.

Alors que l'exemple d'unité de la gauche française représente pour nous un avertissement et l'indication d'une possibilité concrète, nous pouvons prendre acte qu'en Italie aussi à l'intérieur de la gauche - malgré les divisions qui subsistent encore, les alliances et les convergences avec le parti unique des catholiques (1), l'absence d'une perspective unitaire - la vie politique a fait justice d'anciennes discriminations, des sectarismes, des oppositions dogmatiques. Ce changement de climat politique dans le Pays ne semble pas comporter toutefois un tournant effectif par rapport à la routine d'anciennes stratégies désormais dépassés par les nouveaux problèmes que la gauche doit affronter non seulement en Italie mais dans toute l'Europe.

Les problèmes posés par la nouvelle réalité intérieure et internationale sont des problèmes communs à toute la gauche: Les raisons de débat et de confrontation sur ceux-ci ne divisent pas et n'opposent pas durement, comme dans le passé, les partis de cette coalition politique, mais elles passent à travers chacun d'entre eux, du parti républicain tout autant que du parti socialiste, du parti communiste tout autant que du parti radical et social-prolétaire.

C'est pourquoi la Commission pour la préparation du III Congrès National a jugé devoir éviter que justement à un moment si important pour ses propres choix politiques le Parti Radical s'enfermât dans un débat réservé aux inscrits, restant à l'écart d'un débat bien plus vaste qui concerne aujourd'hui toutes les forces démocratiques et socialistes. C'est pourquoi des rapports qui intéressent particulièrement les objectifs de ce débat ont été demandés à des personnalités indépendantes et à des représentants politiques et parlementaires des autres partis. C'est pourquoi aussi il a été décidé que "le II Congrès National du Parti Radical sera un congrès ouvert à la participation des militants d'autres partis de la gauche ainsi qu'aux démocrates indépendants". Ceux-ci participeront au débat non pas en qualité, comme cela se passe normalement dans des cas analogues, de simples observateurs, mais en tant que congressistes, auxquels le règlement reconnaîtra un droit d'intervention tant dans les travaux de l'assemblée

que dans les commissions.

"La Commission pour la préparation du III Congrès National du Parti Radical"

INVITATION A LA PARTICIPATION AU III CONGRES DU PARTI RADICAL

(document approuvé par la Commission pour la préparation du Congrès)

Le III Congrès National du Parti Radical est convoqué à Bologne les 12, 13 et 14 mai 1967.

Cohérents avec l'orientation qui a constamment inspiré ces dernières années la politique du Parti, la Commission pour la préparation du Congrès a décidé que les travaux seront ouverts à la participation de représentants et de militants d'autres partis de la gauche ainsi que de démocrates indépendants.

Les problèmes discutés et affrontés dans chaque parti de la gauche sont de plus en plus des problèmes communs à l'ensemble de la coalition démocratique et socialiste. Communs apparaissent, malgré les divisions, les problèmes de choix concernant les perspectives politiques, les contenus programmatiques, les objectifs de lutte, entraînant la responsabilité des militants communistes, socialistes de toute tendance: républicains, radicaux, démocrates indépendants ou de la Gauche Libérale. Sur la base de ces considérations la Commission a jugé que ceux qui, n'étant pas inscrits au Parti, demanderont ou accepteront d'intervenir aux travaux du Congrès, pourront y prendre part non pas en tant qu'observateurs, mais directement en tant que congressistes. A ces camarades et amis sera assuré, sur la base du règlement du Congrès, le droit de participation au débat et aux travaux de commission, le droit de parole et d'initiative et tout autre droit, avec la seule exception du droit de vote et du droit électoral actif et pa

ssif, évidemment réservés aux délégués du Parti Radical.

La recherche d'une nouvelle unité que les radicaux ont mis comme fondement de leur politique exige en effet une confrontation incessante d'idées et d'initiatives, un débat libre et sans préjugés. Le Parti Radical sait qu'il a pratiqué une politique unitaire, étrangère à toute forme de discrimination, de fermeture aprioriste et sectaire et, aussi, de ressentiments polémiques; et il peut constater aujourd'hui qu'il a favorisé et déterminé à chaque fois la réalisation de batailles communes sur des objectifs importants de renouvellement démocratique et civil. Cela a été possible du fait aussi que la recherche de l'humilité a toujours eut lieu à travers le renforcement de l'initiative autonome du Parti, dans la conviction que ce n'est pas à travers le nivellement des contenus et des différences idéales et programmatiques, mais uniquement à travers la lutte, à travers la confrontation libre des différentes initiatives politiques que la nouvelle unité peut être conquise.

Participant au débat et aux événements de toute la gauche, attentifs et ouverts à toute autre proposition et initiative qui provient de l'intérieur de cette vaste coalition politique articulée, les radicaux présentent dans cette confrontation et ce débat une série de contenus de lutte, qui ont constitué et qui constituent quelques-unes des raisons fondamentales de leur action politique.

Il s'agit de contenus qui ont été dans le passé une partie importante du patrimoine des forces démocratiques et socialistes et qui, à notre époque, doivent être remis en valeur et reconquis comme des objectifs politiques concrets.

Ils ont déjà représenté les thèmes particuliers de l'action radicale ces dernières années; sur eux le Parti, sorti en 1962 d'un renouvellement soudain de cadres et de classe dirigeante, a fondé sa propre relance dans le Pays. Ce sont des thèmes qui suscitent d'une part le scepticisme et la dissension dans les classes dirigeantes des autres partis de la gauche, mais qui se montrent aussi capables de promouvoir l'adhésion de cercles de plus en plus vastes de l'opinion publique et l'engagement de plus en plus convaincu d'un grand nombre de militants de la gauche.

Ces contenus sont:

L'ANTIMILITARISME:

La lutte pour la paix aujourd'hui peut être imposée, concrètement, uniquement comme lutte contre les structures militaires existantes. Dans un tiers du monde au moins les forces armées représentent surtout un instrument de pouvoir et, en définitive, de guerre civile. Elles représentent partout un danger potentiel d'autoritarisme, de réaction, de guerre. C'est à partir des sociétés capitalistes, tout autant que des sociétés communistes que le problème de l'abolition des structures militaires, comme pilastre de la société et de l'Etat, doit être posé par ceux qui considèrent que la réalisation d'une société socialiste à travers des méthodes et des structures de liberté de plus en plus radicales ne peut être renvoyée indéfiniment.

L'ANTICLERICALISME:

Les valeurs laïques, dans d'autres sociétés et dans d'autres Pays, représentent une conquête définitive consolidée dans l'organisation de l'Etat et acquise par la conscience civile. Si dans ces Pays elles ne représentent plus des raisons qualifiantes de choix politiques, dans notre société, en revanche, elles doivent être réaffirmées et reconquises après l'enterrement effectué par vingt années de fascisme et vingt années d'hégémonie démocrate-chrétienne.

La lutte pour la liberté et le progrès rencontre en effet dans le pouvoir clérical, garanti par le Concordat (2), assuré par la force des hiérarchies ecclésiastiques et géré dans l'Etat par le parti unique des catholiques, un des ses principaux obstacles, qui doivent être levés avec intransigeance et décision. La reprise de la lutte laïque et anticléricale de la part de la gauche italienne représente une condition essentielle pour l'obtention des grands objectifs mêmes du socialisme.

L'INTERNATIONALISME:

C'est une autre valeur de la gauche qui a été affectée par une pratique constante de nationalisme. Enoncée en termes vaguement humanitaires de solidarité internationale, elle n'a pas résisté à l'épreuve et au choc de la première guerre mondiale. Face à la crise actuelle de la politique des blocs opposés, l'insuffisance des "voies nationales" apparait insuffisante, celles de la social-démocratie tout autant que celle qui a été suivie par les communistes. De l'unité forcée des blocs on passe à la dispersion d'autonomies nationales qui correspondent de moins en moins à la dimension effective de la lutte pour la liberté et pour le socialisme.

Une politique vraiment internationale de la gauche doit se fonder aujourd'hui sur une perspective pacifiste et fédéraliste précise.

a) "Fédéralisme": l'internationalisme, s'il ne veut pas déchoir à un cosmopolitisme abstrait, incapable de surmonter les conditionnements institutionnels et économiques de l'Etat national, doit s'ancrer à des données structurelles concrètes qui s'expriment aujourd'hui dans l'intégration économique croissante entre les Etats européens. Il n'y a qu'à partir de ce contexte que peut se développer aujourd'hui la lutte de classe, que peut s'annoncer un renouvellement démocratique effectif des structures d'Etat, que peut enfin se réaliser concrètement la solidarité internationale avec les forces de la liberté et du progrès présents dans d'autres continents avec des situations historiques, économiques et sociales différentes.

b) "pacifisme": la reconversion de l'économie de guerre en économie de paix est le seul moyen pour réaliser un nouvel équilibre mondial qui ne soit pas un équilibre de police administré par les superpuissances, pour rendre à l'ONU un rôle supranational effectif, pour contribuer enfin concrètement à la solution des problèmes du développement: des plus immédiats et dramatiques de la faim et du contrôle démographique à ceux d'un rapport plus juste entre les Etats industrialisés et ceux économiquement non-développés.

ORGANISATION DEMOCRATIQUE DE LA GAUCHE:

La gauche a réalisé, à travers les partis démocratiques et radicaux d'abord et les partis socialistes ensuite, la promotion des grandes masses du prolétariat et leur participation active à la lutte politique. Actuellement il est indéniable que ce processus de libération s'est cristallisé dans des formes d'organisation qui deviennent elles-mêmes un obstacle et aliénatrices par rapport aux citoyens et aux militants et aux possibilités de participation autonome et démocratique à la vie politique et sociale.

Il faut donc reconquérir cette exigence libertaire qui caractérisa originairement toutes les composantes de la gauche aussi bien républicaines que radicales ou socialistes.

Le Parti Radical entend solliciter, affronter, promouvoir le débat le plus libre et le plus franc sur les problèmes qu'ils considèrent communs à l'ensemble de l'arc de la gauche: ceux de la politique internationale, du renouvellement démocratique de l'Etat, de l'organisation unitaire des forces démocratiques et socialistes, des droits civils. Dans ce contexte le Parti Radical considère nécessaire de discuter les objectifs de la politique socialiste dans les Pays qui ont atteint des niveaux de développement économique et industriel: s'il est juste de continuer à identifier les objectifs du socialisme uniquement avec une politique de nationalisations et d'intervention de l'Etat dans l'économie ou s'il ne faut pas proposer une nouvelle fois et reconquérir ces principes d'autogestion et de socialisation, qui furent ceux du socialisme au début du siècle, tant de la composante réformiste que des composantes révolutionnaire et maximaliste.

Chacun doit participer à ce débat qui est de plus en plus urgent et nécessaire avec sa propre expérience de lutte, avec ses propres convictions idéales, avec ses propres analyses de la situation politique.

Au moment où nous affrontons l'échéance du II Congrès National nous ne voulons pas éluder cette exigence et nous nous proposons par conséquent d'en faire autant que possible une des occasions de rencontre et de débat. C'est pourquoi la commission pour la préparation du Congrès a décidé de prévoir dans le règlement la participation de non-inscrits au Parti.

Aux camarades et aux amis qui entendent participer nous adressons donc l'invitation a renvoyer la fiche d'adhésion ci-jointe, dont les données seront utilisées pour préciser le fonctionnement concret des travaux du Congrès.

ORDRE DES TRAVAUX

VENDREDI 12:

matin - rapport du secrétariat du parti et de la commission pour la préparation du congrès

après-midi - autres rapports- constitution et début des travaux des Commissions

soirée - travaux des Commissions.

SAMEDI 13:

matin - rapports sur les travaux des Commissions

après-midi - débat général

soirée - débat général.

DIMANCHE 14:

matin - conclusion du débat - présentation des motions - réplique du secrétaire sortant - vote du statut

après-midi - vote des motions - élections des charges.

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N.d.T

1 - DEMOCRATIE CHRETIENNE (DC). Parti italien d'inspiration chrétienne/catholique. Constitué sous ce nom dans l'après-guerre recueillant l'héritage du Parti Populaire, fondé dans le premier après-guerre par un prêtre sicilien, don Luigi Sturzo. Après les élections de 1948, dans le climat de la guerre froide, la DC devint le parti de majorité, s'approchant certaines fois de la majorité absolue. Composant central de tout gouvernement, la DC a détenu le pouvoir sans interruptions pendant un demi-siècle conditionnant fortement le développement de la société italienne. Aux élections de 1992, pour la première fois, elle est descendue sous la barre des 30% des suffrages. La DC a changé de nom en 1994, donnant naissance au PPI (Parti Populaire Italien) et au CCD (Centre Chrétien-démocrate).

2 - ARTICLE 7. L'art. 7 de la Constitution italienne reconnaît et "constitutionnalise" le Concordat entre l'Etat et l'Eglise signé en 1929. Il fut voté à l'Assemblée Constituante par Togliatti et le Parti communiste avec l'opposition des socialistes, du Parti d'action, etc. Le Concordat fut renouvelé, sous une nouvelle formulation, en 1984 (gouvernement Craxi).

 
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