Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
dom 09 feb. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Notizie Radicali - 30 luglio 1968
LA NOTE: PAUL VI INTERDIT LES CONTRACEPTIFS

SOMMAIRE: Avec une encyclique Paul VI a interdit aux catholiques d'utiliser des contraceptifs. Cela soulève, en Italie comme dans quelques autres Etats, des problèmes très graves.

(NOUVELLES RADICALES n. 39, 30 juillet 1968)

C'est comme un coup de foudre, sur l'opinion publique, qu'est arrivée la nouvelle de l'encyclique avec laquelle Paul VI interdit aux catholiques d'utiliser des contraceptifs. C'est la même opinion publique qui est habituée depuis des années à attendre que l'Eglise catholiques adopte les idées du siècle, et qu'elle se réconcilie avec le monde moderne. Cette opinion publique a tout à fait le droit, aujourd'hui, de protester contre ceux qui, la presse en premier lieu, ont évité de suivre, avec une attention historique et réfléchie, les problèmes de papauté.

Si jamais il y a eu un Pape qui a essayé de rétablir, sur le monde, une emprise néo-temporaliste, c'est bien Paul VI. Son "non" à la procréation contrôlée est peut-être un geste désespéré, mais il s'inscrit lui aussi dans la logique d'une volonté visant à rétablir une "primauté" que les temps lui disputent. L'appel aux gouvernements, pour qu'ils ne favorisent pas une législation ouverte sur ces questions, est une espérance dans certains cas, une menace dans d'autres.

Nous verrons en effet comment réagira le Parlement italien à cette pression , lui qui - si nous ne nous trompons pas - avait en programme pour l'automne une discussion à ce propos - Nous verrons si la peur du cléricalisme et de ses moyens de rétorsion, qui dans notre pays sont certainement très puissants et accrochés à la machine de l'état, seront assez forts pour empêcher que la conscience civile, européenne, du pays, puisse juger librement sur des questions qui - tout le monde le sait - nous intéressent particulièrement, eu égard au pourcentage très élevé d'avortements illégaux, avec certaines misères morales et matérielles que la presse a abondamment illustré. Ou alors aurons-nous par contre un pas en arrière et reviendrons-nous à condamner ceux qui (désormais comme les magazines pour femmes) donnent des conseils sur les techniques contraceptives et sur la procréation consciente? Et le Ministre de la Santé, pour lequel Piccoli demanda il y a quelque temps une "rotation" ministérielle, interdira-t-il que l

es pharmacies mettent en vente les produits qui offrent cependant toutes les conditions d'une thérapie légale?

Comme on voit, l'encyclique du Pape a soulevé, en Italie comme dans quelques autres états, des questions très graves. Les quelques pas accomplis dans ce domaine ont coûté vingt ans de dur travail, de chantages et également de procès aux quelques amis de l'AIED (1), à peine plus qu'isolés. Il ne faudra pas longtemps pour se rendre compte si, en ce qui les concerne, il ne faudra pas revenir en arrière, pour nous retirer dans cette sorte de "ghetto" idéal et pratique dans lequel nous ont relégués vingt années de Démocratie chrétienne (2), cléricales, fermé à toute nouveauté venant du reste du monde; adouci peut-être par l'habitude, très sage et très ancienne, d'une "tolérance" accordée du haut, en échange d'une substantielle sujétion.

-----

N.d.T

1) AIED. Association italienne pour l'éducation démographique.

2) DEMOCRATIE CHRETIENNE (DC). Parti italien d'inspiration chrétienne/catholique. Constitué sous ce nom dans l'après-guerre recueillant l'héritage du Parti Populaire, fondé dans le premier après-guerre par un prêtre sicilien, don Luigi Sturzo. Après les élections de 1948, dans le climat de la guerre froide, la DC devint le parti de majorité, s'approchant certaines fois de la majorité absolue. Composant central de tout gouvernement, la DC a détenu le pouvoir sans interruptions pendant un demi-siècle conditionnant fortement le développement de la société italienne. Aux élections de 1992, pour la première fois, elle est descendue sous la barre de 30% des suffrages. La DC a changé de nom en 1994, donnant naissance au PPI (Parti Populaire Italien) et au CCD (Centre Chrétien-démocrate).

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail