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Notizie Radicali - 20 ottobre 1970
Avec le Mouvement de Libération de la Femme au Congrès Radical

SOMMAIRE: La reconstruction politique de la naissance du Mouvement de Libération de la Femme - MLD - fédéré au PR. Ses thèmes et ses objectifs de lutte: la libéralisation de l'avortement ainsi que de la propagande et du commerce des moyens anticonceptionnels.

(NOUVELLES RADICALES, 20 octobre 1970)

Les amis et les camarades qui ont suivi ces dernières années les initiatives et la presse du Parti Radical ont pu assister à l'affirmation croissante et progressive, sur le plan politique, du front de la lutte contre les structures politiques et juridiques, et contre les institutions sociales où se concrétise cette forme particulière d'oppression sociale liée à la répression psychologique et sexuelle.

Au congrès national du PR, réuni à Bologne en 1967, une motion fut déjà approuvée dans laquelle les thèmes de la liberté sexuelle et psychologique n'étaient plus relégués dans la sphère du "privé" mais portés sur le plan de la problématique de la lutte proprement politique. Le succès du colloque national organisé à Rome en février 1968 sur le thème "Répression sexuelle et oppression sociale" prouva combien des thèmes de ce genre étaient ressentis par l'opinion publique; mais la non-traduction des conclusions du colloque en termes d'objectifs politiques concrets ne permit pas la promotion immédiate d'une mobilisation politique. Le thème était repris successivement dans une motion présentée par quelques camarades au Congrès Radical de Milan en 1969: elle fut approuvée, même si avec une majorité qui n'était pas contraignante pour le parti dans son ensemble (qui par ailleurs était déjà engagé sur le front du divorce et de la bataille pour l'abrogation du Concordat); et c'est de là, durant l'hiver 1969-1970, que

se constitua un "collectif radical pour la lutte contre la répression sexuelle et les institutions psychiatriques".

Le travail difficile d'approfondissement théorique et politique effectué par ce collectif sur ses thèmes (et qui a été annoncé dans un "cahier" spécial diffusé l'hiver dernier) a mené à la détermination d'une série d'aspects caractérisants de la position de la femme comme objet de formes spécifiques d'oppression, de répression et d'exploitation dans la société contemporaine; et de là est née la proposition de constituer un mouvement politique pour la libération de la femme, visant davantage à poser les bases d'une lutte de masse autogérée, en vue de la libération effective dans le cadre d'une société socialiste et libertaire, qu'à revendiquer des droits et des égalités juridiques pour la femme dans le cadre de la société existante. Ce n'est pas la peine de revenir, ici, sur les résultats de l'analyse générale de la situation de la femme dans la société contemporaine, qui ont été résumés dans un premier document du MLF paru dans le numéro spécial de NOUVELLES RADICALES consacré aux dernières élections régiona

les. Il est plus opportun de se contenter ici de rappeler les objectifs politiques que le collectif promoteur du MLF a jugé de nous présenter comme étant prioritaires, en vue de leur potentialité de mobilisation de masse, d'incidence dans les structures sociales existantes et de déracinement des conditionnements idéologiques sur lesquels se base l'état actuel de soumission de la femme.

A la base de cette situation il y a un certain type de rapport de la femme à l'égard de son mari, de l'homme en général, qui fait que la femme est essentiellement une machine pour la procréation; d'où sa subordination dans le rapport lui-même, sa relégation dans le rôle de femme-mère, son isolement social provoqué par le poids objectif de l'engagement domestique et de l'éducation des enfants. Un premier pas décisif pour la libération de la femme est donc l'affirmation pratique de son droit à disposer librement et de manière autonome de son propre corps; c'est pourquoi la lutte pour la libéralisation de la propagande et du commerce des moyens anticonceptionnels, en vue de leur distribution gratuite, a été mise au premier rang dans les objectifs du MLF.

En second lieu, parmi les objectifs prioritaires du mouvement il y a la libéralisation de l'avortement, sans distinction d'état civil et d'état de nécessité médicale, ainsi que la création de structures sanitaires spéciales qui puissent faire de l'avortement légalisé une faculté effective à la portée de ceux qui choisissent de s'en servir. Dans un pays où près d'un million et demi de femmes par an ont recours à ce moyen dramatique de limitation des naissances, et où la clandestinité nécessaire de l'opération fait prospérer un véritable racket de médecins, d'accoucheurs et de charlatans prêt à la pratiquer (à des niveaux différents de compétence et de rémunération), où la répression judiciaire du phénomène, nécessairement limitée à quelques cas (car autrement en Italie on devrait instituer d'immenses camps de concentration pour contenir tous les coupables d'avortement), devient un facteur de discrimination répressive et une incitation pour le racket susdit, où quotidiennement des milliers de femmes risquent l

eur vie en affrontant l'avortement dans des conditions d'hygiène précaires, la légalisation de ce dernier devient de fait d'une grande importance sociale.

Nous considérons que sur ces objectifs prioritaires on peut réaliser une grande mobilisation de masse, qui est le premier but qui intéresse le mouvement, en vue justement d'une sensibilisation et d'une participation politique directe des femmes intéressées, lesquelles sont appelées à gérer leur lutte de façon autonome et démocratique. Mais tout cela ne signifie pas que notre mouvement ne concerne que les femmes; au contraire, nous considérons qu'une lutte pour la libération de la femme, justement parce qu'elle peut être uniquement menée en visant à une société socialiste et libertaire, fondée sur l'autogestion, intéresse également les hommes les plus conscients: le mouvement de libération de la femme peut donc être considéré comme un aspect du mouvement général qui, à notre époque, fait des mouvements de libération des groupes opprimés (anti-colonialistes, anti-ségrégationnistes, anti-racistes, anti-capitalistes) le pivot de la lutte pour une nouvelle société.

 
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