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Pannella Marco - 18 luglio 1974
La victoire du jeûne
Le texte intégral de la première apparition de Marco Pannella à la TV, jeudi 18 juillet 1974

SOMMAIRE: Printemps-été 1974. Sur l'initiative de groupes catholiques-intégristes, mais avec le plein appui de la Démocratie Chrétienne et de l'Eglise catholique, a lieu, le 12 et 13 mai, le référendum pour abroger la loi sur le divorce (la loi dite Fortuna-Baslini) qui avait été approuvée en 1970 grâce à la mobilisation du Parti radical et de la Ligue Italienne du Divorce. Les radicaux et la LID ont été les seuls, parmi les laïques, à se battre pour que le référendum ait lieu, contre les tentatives des partis pour l'éviter. Seuls les radicaux ont affirmé leur certitude dans la victoire de la coalition favorable au divorce. Le référendum est en effet gagné par la coalition pro-divorce avec 60% des suffrages. Mais les radicaux et la LID ont été totalement exclus de la participation aux émissions électorales de la RAI et de la campagne du front laïque. Le triomphe de la lutte et de la position politique radicale risque de se traduire par l'effacement de la présence politique du PR. C'est pour ces raisons que M

arco Pannella effectue, depuis le 3 mai, un très long jeûne pour que la RAI accorde des espaces de "réparation" au PR et à la LID, pour que le Parlement prenne en examen le projet de loi sur l'avortement et en général pour reconquérir une citoyenneté politique aux radicaux. C'est une bataille pour le droit à l'information et pour le respect de la légalité républicaine. Le 18 juin Marco Pannella apparait pour la première fois à la télévision: "Nous sommes ici parce que nous avons arraché une concession, diraient d'autres; mais moi je dirais: nous sommes ici parce que nous avons restauré la légalité violée par ce régime qui a opprimé les minorités et qui les opprime; qui discrimine contre la Constitution". "Le droit violé n'est pas uniquement le nôtre, ce n'est pas un droit corporatif: c'est le droit des citoyens de connaître pour juger; de connaître la LID; de connaître le parti radical; de connaître les objecteurs de conscience; de connaître les femmes du mouvement de libération de la femme; de connaître tou

s les différents dont est faite la politique italienne; de connaître les socialistes, les communistes et les démocrates-chrétiens tels qu'ils sont vraiment, et pas derrière l'écran d'une politique au sommet qui est en train de pourrir et qui nous précipite tous, hélas, dans une situation catastrophique.

(PANNELLA SUR PANNELLA, éditions Magma, 1977)

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Pallotta -- Et maintenant, toujours sur le droit de famille, nous interviewons Marco Pannella, secrétaire de la Ligue Italienne du Divorce.

Une première question: quel est votre point de vue sur le projet de loi pour la réforme du droit de famille qui est actuellement à l'étude du Sénat?

Pannella -- Ecoutez, Pallotta: je proposerais de commencer tout de suite par faire un peu de vérité, une chose qu'on ne fait pas en général à la Télévision et à la Radio italienne. Nous sommes ici parce que nous avons arraché une concession, diraient d'autres; moi je dirais par contre: nous sommes ici parce que nous avons restauré la légalité violée par ce régime qui a opprimé les minorités et qui les opprime, qui discrimine contre la Constitution. Nous sommes ici parce que, sans attendre la sentence splendide de la Cour Constitutionnelle qui a mis en lumière le fait que depuis dix ans au moins la liberté et les droits constitutionnels du citoyen ont été séquestrés par un syndicat de partis contre les droits constitutionnels de tous, nous nous sommes mis à lutter une fois de plus, sous des formes aussi (certains spectateurs le savent) dures et nouvelles, et ce soir par conséquent nous sommes ici avant tout non pas parce qu'il faut discuter du droit de famille mais nous sommes ici car nous avons conquis pour

nous et pour tous, pour la Constitution et pour la République, pour les autres intervenants, un droit, et c'est le droit de nous tous.

Et maintenant, par conséquent, je crois que pour nous ce débat comporte surtout certaines explications, car le droit violé n'est pas uniquement le nôtre, ce n'est pas un droit corporatif: c'est le droit des citoyens de connaître pour juger; de connaître la LID; de connaître le parti radical; de connaître les objecteurs de conscience; de connaître les femmes du mouvement de libération de la femme; de connaître tous les différents dont est faite la politique italienne; de connaître les socialistes, les communistes et les démocrates-chrétiens tels qu'ils sont vraiment, comme ils se sont révélés le 13 mai (1), et non derrière l'écran d'une politique au sommet qui est en train de pourrir et de tous nous précipiter, hélas, dans une situation catastrophique. Et je dirai donc tout d'abord que la LID (2) est ici, alors qu'elle aurait déjà dû disparaître. Quel besoin y a-t-il d'une Ligue Italienne du Divorce alors que le 13 mai le Pays a répondu à Fanfani (3) que c'est absolument faux que si le divorce est gagnant le

Pays devient - comme il l'a dit textuellement en Sicile - victime d'un tas de lesbiennes et d'homosexuels? Il faut avoir le courage d'utiliser ces mots. Et en réalité, ne pouvant pas abroger le divorce, on a essayé d'abroger les partisans du divorce, les laïques, pour abroger tous les différents, comme chaque régime essaye de faire. Et on nous a abrogés, et nous revendiquons ce titre, peut-être un peu fatigués d'être debout ce soir ayant dit NON à un abus et ayant par conséquent dit NON à tous les abus; et en aidant par conséquent nos camarades socialistes, nos camarades communistes, nos amis libéraux, tous ceux qui espèrent; mais en aidant surtout ceux qui ont dit OUI ou NON le 13 mai, mais qui ont senti à ce moment-là que la vie d'un Pays, que la vie politique, que les lois sont quelque chose d'important car elles pénètrent dans la conscience de chacun de nous, dans nos nuits tout autant que dans nos jours. Et on comprend, alors, ce que signifie peut-être le mot patrie, ce que signifie la République, ce qu

e signifie la loi, parce qu'on sait qu'à ce point la liberté et le bonheur sont la même chose.

Il est vrai aussi que nous sommes en train de nous occuper du droit de famille; nous sommes en train de nous en occuper mais avec d'autres choses encore, celles pour lesquelles on a voulu nous abroger, celles pour lesquelles on espérait nous avoir assassinés politiquement, comme toutes les autres minorités. Comme le régime, au fond, a assassiné mon camarade et ami Pinelli (4), comme il a assassiné mon camarade et ami Trebeschi à Brescia, et les tant de morts qui ne sont plus commémorés dans notre Pays, qui sont victimes du fascisme mais du seul fascisme que nous connaissons. Le fascisme des institutions. Le vrai fascisme n'est pas une affaire de voyous: c'est la violence des institutions. Et nous de la LID, et du parti radical, nous sommes ici pour rappeler que sans une alternative laïque, libertaire et socialiste, sans nonviolence, sans un témoignage de vie comme celui-là, le fascisme, en réalité, aujourd'hui dans notre Pays, risque d'être l'Etat et pas quelques tueurs, quelques victimes elles aussi au fond

du désastre moral dans lequel nous sommes hélas en train de précipiter.

Je voulais dire encore une chose: si on a voulu abroger c'est parce qu'on essaye d'abroger dans le Pays la voix de la conscience et la voix des gens; et nous sommes les gens. Toutes les choses importantes se gagnent: on n'est pas des gens à l'origine; on le devient. On a voulu nous abroger avant le 12 mai, vous nous avez exclus de la télévision... Reconnaissons les faits: c'est le syndicat des partis parlementaires qui s'est constitué dans ce cas comme instrument de violence contre nous, en nous excluant. Nous qui avions déjà dû occuper une autre fois la RAI-TV pour avoir le droit... quel droit? Non seulement de parler, mais d'amener pour la première fois Gabrio Lombardi à parler et à défendre les thèses du divorce; car mêmes celles-là... en réalité... les thèses du divorce... même celles-là en réalité on ne pouvait pas les proposer.

La réponse est donc la suivante: nous sommes ici ce soir pour discuter de l'avortement, encore avant par exemple que du droit de famille. Pourquoi? Parce qu'un millions et demi de femmes, d'après l'Organisation Mondiale de la Santé, 850.000 femmes d'après

le Ministère italien de la Santé, trois millions de femmes d'après le Mouvement de libération de la femme, sont obligées chaque année de subir un ignominieux avortement clandestin de masse, encore plus ignominieux que le divorce de classe de la Rote qui nous était imposé contre le divorce que nous avons obtenu. Et nous sommes donc ici pour donner corps et parole à des tabous. Par exemple, sur le droit de famille, nous disons simplement qu'après sept ans ce débat est une fiction. Il n'y a rien à expliquer: la RAI et la TV nous ont déjà raconté il y a quatre ans que cette réforme était passée. Le régime, habile dans la propagande, avait déclaré que, après le vote de cette réforme à la Chambre, désormais la nouvelle famille italienne, juridiquement parlant, était née. Et pendant quatre ans cyniquement cette réforme, qui en soi est déjà pour nous rétrograde, n'a pas été votée parce qu'il fallait ne pas la voter pour s'en servir comme d'un alibi contre la loi Fortuna (5). Mais, puisque nous sommes convaincus qu'i

l faut défendre la légalité républicaine, même lorsque nous ne sommes pas d'accord, nous ne donnons qu'une seule signification de notre action et qu'une seule contribution, en ce qui concerne ce point spécifique: après cinq ans, finissons-en avec cette caricature de débat parlementaire qui offense le Parlement. La Conférence Episcopale Italienne (6) a terminé son appel (lorsqu'elle a essayé de tous nous exploiter, croyants et non croyants, en abusant du Concordat (7), de la religion et de son pouvoir de façon indigne pour quiconque croit à la religion de la liberté ou à toute autre religion); elle a terminé son appel, en février, à tous les hommes de bonne volonté, pour que l'approbation du droit de famille ait lieu.

Les hommes de bonne volonté c'est nous, nous sommes ici et nous demandons que d'ici trois ou quatre mois au maximum le vote sur le droit de famille ait lieu sur ce texte. Nous sommes des libertaires, donc nous ne disons pas: "que l'approbation ait lieu" mais que le Parlement se sauve lui-même en remplissant ses fonctions et qu'il ait le courage des OUI et des NON et que la Démocratie Chrétienne ait le courage à ce point soit de voter le texte, qu'elle avait voté il y a quatre ans, soit de proclamer clairement encore une fois qu'elle utilise et abuse de tant de valeurs politiques, même de celles qu'elle déclare être les plus sacrées.

Pallotta -- Ecoutez, Pannella, de ce projet à l'examen du Sénat, dont vous sollicitez aussi l'approbation, quelles sont les parties les plus efficaces, les plus modernes?

Pannella -- Je ne dépenserai pas une seule minute, Pallotta, pour aborder cette question. C'est un projet que les libertaires considèrent comme étant rétrograde; mais ce projet le Parlement l'a approuvé, tous les groupes sauf le MSI (8). A ce point nous sommes contraints à dire: qu'il devienne une loi et ensuite nous essayerons démocratiquement de la changer. N'oublions pas qu'il y a par exemple des dizaines de milliers d'adultérins, d'enfants adultérins qui attendent cette loi car le malheur concret, pas uniquement le manque de liberté, est déterminé dans leur existence par cette sale façon d'avilir le Parlement, d'avilir la démocratie. Et c'est au nom de la démocratie que nous disons: votez-là et votez-là avant trois mois, autrement nous les radicaux, nous de la Ligue Italienne du Divorce, nous de l'"armée des exclus", de ceux que pendant quinze ans vous n'avez jamais toléré, de ceux dont ils n'ont jamais toléré la présence ici, nous vous prouverons avec les armes de la nonviolence que ce Pays est capabl

e d'espérance et de la force de l'espérance, à un moment où tout semble obscur, où tout semble - j'ai l'impression - prêt à naufrager et à détruire non seulement les espérances de la Résistance mais les simples espérances humaines auxquelles tous nous avons droit.

Bianchi -- Ecoutez, Pannella, je dois corriger un lapsus de votre part: elle n'a pas été approuvée depuis quatre ans à la Chambre, mais depuis le 18 octobre 1972, comme vous pouvez voir dans ce compte-rendu sommaire, c'est-à-dire depuis moins de deux ans. Mais naturellement le point n'est pas là. Vous dites qu'ils doivent approuver cette loi. Mais parce qu'elle vous convient très bien, tout en étant rétrograde, ou bien parce que vous refusez à une des deux branches du Parlement de réexaminer, de revoir et éventuellement perfectionner une loi déjà approuvée par la Chambre?

Pannella -- Parce que je considère qu'après sept ans (allez donc contrôler si c'est exact) que ce débat sur cette réforme s'est ouvert au niveau parlementaire; après que tous parlent d'institutions désormais familières, au niveau juridique, mais qui ne correspondent pas du tout aux exigences et à la réalité du Pays, une dialectique démocratique et civile exige que le Parlement ne soit pas la chambre d'enregistrement des exploitations de certains partis de régime mais que ce soit un Parlement qui s'honore lui-même en votant et en exprimant ses opinions. Nous continuerons plus tard; mais il y a aussi d'autres problèmes aujourd'hui; ce sont ceux des jeunes de dix-huit ans, du vote à dix-huit ans, ce sont ceux, je répète, de l'avortement, ce sont ceux des commissions d'évocation qui ont remplacé le procureur général Spagnuolo pour retirer à notre magistrature le droit de juger les péculats, de cette République fondée sur les péculats, de la part de ces partis de régime. Voyez-vous, je comprend: vous avez ici un

rôle et le devoir de me rappeler à ce débat, mais j'ai le droit et le devoir d'affirmer que par contre nous sommes ici, ce soir, car pour la première fois nous avons eu le droit de parler comme des gens et comme la Cour constitutionnelle a reconnu que nous en avions le droit, et donc en son nom, pour restaurer un élément de légalité générale.

Bianchi -- Autrement dit, si j'ai bien compris, vous ne voulez pas parler de ce projet de loi.

Pannella -- Exactement, je veux parler par contre par exemple des huit référendums du parti radical et de la LID. Dans ces huit référendums il y a une autre raison pour laquelle nous devions être abrogés. Avant le 13 mai nous avions fait l'observation suivante: il existe des lois dans notre Pays que tous considèrent, unanimement, fascistes ou rétrogrades ou cruelles. Et parce que nous avions confiance dans la Constitution et dans les gens, nous avons dit: s'il est vrai que depuis trente ans nous avons des lois fascistes et qu'il faudrait les abroger et que le Parlement ne réussit pas à le faire; s'il est vrai qu'il existe sur l'avortement une loi criminogène; s'il est vrai qu'il existe une loi qui provoque l'avortement clandestin de masse tout en permettant aux dames aisées d'aller avorter avec cinq cents mille lires, avec une assistance psychanalytique et peut-être même religieuse; pour pouvoir continuer nous considérons, avec ces huit référendums auxquels nous rappelons avec fermeté toutes les forces polit

iques, que l'on puisse fournir une contribution de fond que nous devons donner à la démocratie. Le Pays est mûr, le Pays n'est pas, comme ils disent, un Pays paraplégique dont la classe dirigeante doit être le Brin de paille qui le torture avec l'excuse de le cultiver et de l'assister.

Pallotta -- Je suis d'accord sur l'institution du référendum et probablement, à titre personnel...

Pannella -- Oui, oui...

Pallotta -- ... également sur l'objet spécifique de certaines requêtes sont vous parlez. Mais vous ne pensez pas que charger le Pays de huit référendums soit une chose...

Pannella -- Et le charger de trente années de lois fascistes qui aujourd'hui sont démocrates-chrétiennes, parce qu'elles ont été introduites dans notre législation, pendant dix ans par le Parti National Fasciste, et depuis trente ans à cause de la volonté de la Démocratie Chrétienne de ne pas respecter la Constitution; et les codes militaires qui sont bourboniens et précédents, et toutes ces autres choses? En un seul jour on met huit petites croix. Dans les pays de grande démocratie formelle (aux Etats-Unis par exemple): on vote et on met jusqu'à trente-huit petites croix, lorsqu'on va voter et le coût est celui d'un référendum, en réalité. Et nous disons que si le peuple est appelé à s'exprimer... les gens, qui nous écoutent, ceux que nous sommes, avec nous défauts, avec notre incapacité humaine, sans avoir le grand langage politique de ces suicides et de ces autodestructeurs de la démocratie, eh bien: si nous irons à un nouveau 13 mai, nous n'aurons pas donné, comme le croit Berlinguer (9), une grande seco

usse à qui sait quoi: nous aurons donné à la gauche démocratique italienne une force de négociation au Parlement, pour faire peut-être des vraies lois Carettoni comme ils ont essayé de faire dans le passé, mais pour qu'il y ait une réforme quelconque, cette fois, une réforme quelconque sans frais. Car je sais très bien maintenant que le Parlement est sur le point d'être encore une fois massacré: j'ignore combien de décrets-loi il doit discuter maintenant, en été, et il ne dispose pas d'assez de temps pour les grandes réformes: une Chambre, qui devient la Chambre des corporations, d'enregistrement de la volonté d'autrui.

Je demande aux téléspectateurs à ce point de prendre un crayon et de noter cette adresse: Via di Torre Argentina, 18, Ligue Italienne pour le Divorce - Parti radical. Nous avons besoin de votre aide, comme je crois que nous avons tous besoin de nous aider. Ecrivez-nous, envoyez-nous de l'argent, signez pour ces huit référendums contre le concordat clérico-fasciste, contre mille autres choses sur lesquelles vous avez le devoir de demander à la presse de vous informer, de vous dire de quoi il s'agit; et notre été sera chaud. Une fois ces jeûnes terminés, et ces autres choses graves, nous irons au mois d'août, peut-être même sur les plages, et nous avons le temps jusqu'au 26 septembre pour un autre grand 13 mai. Et c'est une victoire de tous, même de ceux qui ont perdu. Le sénateur Fanfani découvrira que ce pays n'est pas un pays de lesbiennes et d'homosexuels, mais que c'est un pays sérieux et ça lui fera du bien, outre qu'à moi.

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N.d.T

1 - 13 MAI. La date du référendum qui vit la victoire définitive du divorce en Italie.

2 - LID. Sigle de la Ligue Italienne pour le Divorce. Fondée en 1965 par Marco Pannella, Mauro Mellini, Loris Fortuna (député socialiste) et Antonio Baslini (député libéral), elle organisa les forces en soutien de l'introduction de la loi présentée par les deux parlementaires, en misant surtout sur les énergies des séparés et de ceux qui avaient la nécessité de résoudre leurs problèmes familiaux. Elle eut un rôle essentiel dans la mobilisation des divorcés et des militants qui permirent l'introduction de la loi en Italie. Ce fut le premier exemple, en Italie, d'un organisme né autour des thèmes des droits civils. Fédérée au Parti radical.

3 - FANFANI AMINTORE. (Arezzo 1908). Homme politique italien, professeur d'histoire de l'économie, personnalité éminente de la Démocratie Chrétienne, dont il fut secrétaire de 1954 à 1959 et ensuite de 1973 à 1975 en lui imprimant une forte empreinte corporative avec l'utilisation de l'industrie publique comme volant du développement économique. Chef du gouvernement (1958-59); 1960-62; 1982-83), ministre des Affaires étrangères à plusieurs reprises, président du Sénat de 1958 à 1973 et ensuite de 1976 à 1982.

4 - PINELLI GIUSEPPE. Anarchiste, italien. Accusé de l'attentat contre la Banque de l'agriculture de Milan, il mourut mystérieusement, en tombant d'une fenêtre de la Préfecture de Milan pendant un interrogatoire (1969). Le commissaire de police Luigi Calabresi fut accusé de sa mort, comme vrai exécuteur, et il fut tué à son tour dans un attentat terroriste pour venger la mort de Pinelli.

5 - FORTUNA LORIS. (Breno 1924 - Udine 1985). Homme politique, italien. Présentateur, en 1965, du projet de loi sur le divorce approuvé au parlement (loi Fortuna-Baslini), après des années d'initiatives et de batailles menées aux côtés du Parti radical, en 1970. Présentateur également de projets de loi sur l'avortement et sur l'euthanasie passive (mais ce dernier n'est pas passé). Ministre de la Défense civile et des affaires communautaires.

6 - CEI. Sigle de la Conférence Episcopale Italienne, l'organisme qui réunit les évêques italiens.

7 - CONCORDAT. L'art. 7 de la Constitution italienne reconnaît et "constitutionnalise" le Concordat entre l'Etat et l'Eglise signé en 1929. Il fut voté à l'Assemblée Constituante par Togliatti et le Parti communiste avec l'opposition des socialistes, du Parti d'action, etc. Le Concordat fut renouvelé, sous une nouvelle formulation, en 1984 (gouvernement Craxi).

8 - MOUVEMENT SOCIAL ITALIEN (MSI). Parti fondé en 1946 par quelques anciens fascistes, actifs surtout durant la République Sociale Italienne, qui s'opposa aux forces alliées et au gouvernement légitime en collaborant avec les allemands (1943-45). En 1972, le MSI absorba le Parti d'Union Monarchiste (PDIUM) et changea son nom en MSI-Droite Nationale. Secrétaires: Giorgio Almirante (1946-50 et ensuite à partir de 1969), A. De Marsanich (1950-1954), A. Michelini (1954-1969), Pino Rauti et Gianfranco Fini.

9 - BERLINGUER ENRICO. (Sassari 1922 - Padoue 1984). Homme politique italien. Député à partir de 1968, secrétaire général du Parti Communiste Italien (PCI) de 1979 jusqu'à sa mort. Après la crise et l'assassinat d'Allende il fut fauteur du "compromis historique", qui amena de 1976 à 1979 à la "majorité dite du non-refus de confiance", la plus haute réalisation de la stratégie de Togliatti pour un accord organique avec la Démocratie Chrétienne. C'est à lui qu'appartînt le projet de donner naissance à l'"Eurocommunisme", une tentative de projeter en occident un réformisme qui ne reniât pas tout à fait l'expérience communiste.

 
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